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Les cauchemars à l’âge adulte, mécanisme et utilité

Rédigé par , le 18 April 2019 à 11h08

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Les cauchemars sont utiles

Les cauchemars sont utiles

Faire un mauvais rêve perturbe le sommeil. Aussi terrifiants et inconfortables soient-ils, les cauchemars sont néanmoins utiles. Ils sont même fréquents à l’âge adulte. Près de 67 % des rêves sont négatifs. Cela s’explique par le fait que le cerveau humain reste en activité tout au long du sommeil.

Une activité cérébrale asymétrique à l’origine de plus de colère

Le rêve est défini comme une activité cognitive générée par le cerveau endormi. Toutefois, il n’est pas toujours bienveillant. Pour autant, faire un cauchemar n’a rien d’inquiétant, affirme le Pr Isabelle Arnulf, chef de service du Département des pathologies du sommeil à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Il s’agit même d’un phénomène normal qui ferait partie des fonctions du sommeil.

Les travaux menés par une équipe de chercheurs suédois, finlandais et anglais suggèrent que les cauchemars sont liés au sentiment de colère à l’état d’éveil et durant le sommeil paradoxal. Cette étude a été réalisée pendant deux nuits séparées, dans un laboratoire du sommeil, sur 17 adultes en bonne santé. Ils ont analysé les enregistrements électroencéphalographiques.

Cinq minutes après être tombés dans un sommeil paradoxal, les participants ont été réveillés. Après, les chercheurs leur ont demandé de décrire leur ressenti afin d’expliquer les émotions négatives ressenties au cours de leurs rêves. Ils ont constaté que les personnes qui présentent une FAA ou asymétrie alpha frontale éprouvent plus de colère à l’éveil et quand ils rêvent.

Un marqueur cérébral comme explication probable aux émotions

Lors de cette étude publiée dans la revue Journal of Neuroscience, les chercheurs ont réussi à identifier un marqueur cérébral susceptible d’expliquer les émotions négatives chez les sujets qui font des mauvais rêves. Les cauchemars surviennent généralement au cours de la phase du sommeil paradoxal, le dernier stade du cycle du sommeil après le sommeil lent.

Ce marqueur cérébral est associé à une activité plus importante dans le cortex frontal droit que dans le cortex frontal gauche. Cette activité cérébrale asymétrique peut être observée autant à l’éveil que pendant le sommeil. Outre la colère, de précédentes études ont déjà mis en exergue que l’asymétrie alpha frontale est également liée à l’autorégulation durant l’éveil.

Produits de l’inconscient, les cauchemars sont ainsi nécessaires pour digérer les émotions négatives dans le sommeil. Ils agissent comme une soupape de décompression quand une personne doit faire face à un trop plein d’émotions et qu’il n’est pas en mesure de le gérer efficacement pendant l’éveil.

Sources :  Futura Sciences

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