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Femmes enceintes et consommation importante de médicaments

Rédigé par , le 14 August 2019 à 10h27

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En France, les femmes enceintes consomment trop de médicaments.

En France, les femmes enceintes consomment trop de médicaments.

Pendant la grossesse, de nombreux médicaments sont contre-indiqués chez la femme suivant le principe de précaution. Si une prescription est inévitable, elle doit être modulée par rapport au stade de la gestation et faire l’objet d’une évaluation bénéfice-risque. Pourtant, les femmes enceintes en France prennent encore trop de médicaments.

Une médication élevée reflétant la surconsommation de médicaments

La consommation de médicaments chez les femmes enceintes est fortement surveillée depuis l’affaire Distilbène. Ce médicament, prescrit jusqu’en 1977 pour réduire les risques de fausse couche, a été responsable de malformations congénitales chez les enfants et les petits-enfants des femmes qui l’ont pris durant leur grossesse. Aussi, le fort taux de médication des femmes enceintes dans l’Hexagone inquiète.

Selon une étude franco-canadienne, publiée dans la revue Plos One, neuf Françaises sur dix ont consommé des médicaments lors de leur grossesse, pour trois prescriptions en moyenne. Ce qui confirme la tendance à la surconsommation de médicaments en France. Cette étude a été réalisée sur plus de 36 000 grossesses menées à terme entre 2010 et 2013.

Les résultats révèlent que 19 à 30 % ont pris des médicaments contre la dépression, 11 à 15 % contre l’asthme, 1 à 8 % pour le diabète et le reste pour l’hypertension. Comparés à d’autres pays, ces chiffres sont élevés et préoccupants, affirme Dominique Martin, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

Des effets secondaires malgré les tests sur des femelles animales enceintes

Avant l’octroi de l’autorisation de mise sur le marché, les médicaments font l’objet de tests sur des femelles animales enceintes. Ils doivent être réalisés au minimum sur deux modèles animaux appartenant à des familles d’espèces différentes. Aucun n’est testé sur les femmes enceintes qui font partie depuis 1964 de la catégorie des personnes vulnérables.

En dépit des résultats concluants, il arrive que des effets indésirables se produisent après la commercialisation d’un médicament. Actuellement, il est impossible d’identifier en amont son mécanisme d’action sur la femme enceinte ou le fœtus. Une fois que le médicament est mis sur le marché, la vigilance est de mise. Ainsi, l’automédication au cours de la grossesse est formellement interdite.

Afin d’éviter tout risque, une femme enceinte doit maintenir en permanence le dialogue avec son médecin. Il est déconseillé d’arrêter ou de modifier un traitement en cours, encore moins d’en commencer un sans avoir consulté. Cela concerne également les traitements « naturels » comme l’aromathérapie. Certaines huiles essentielles, comme la sauge officinale, présentent des dangers pour la mère et l’enfant. 

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La Rédaction

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