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Parkinson, vers une pénurie inquiétante de médicaments

Rédigé par , le 27 September 2018 à 12h34

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Pénurie annoncée pour le Sinemet

Pénurie annoncée pour le Sinemet

A cause du vieillissement de la population, la prévalence de la maladie de Parkinson est en hausse continue depuis quelques décennies. Le Sinemet, traitement phare de la maladie, est prescrit à 60% des 200 000 malades en France. L’annonce d’une rupture de stocks jusqu’en mars 2019 inquiète médecins et patients.

Un médicament à la base de la prise en charge des malades

La maladie de Parkinson est une affection du système nerveux central qui résulte de la mort lente et progressive de neurones du cerveau. Elle affecte une zone qui joue un rôle essentiel dans le déclenchement et le contrôle des mouvements volontaires, ce qui provoque chez les patients des anomalies de mouvement telles que la lenteur, les tremblements et la raideur du corps.

Le Sinemet est un médicament à base de Lévodopa. Depuis son entrée dans l’offre de soins une cinquantaine d’années plus tôt, il constitue la base de la prise en charge des malades du Parkinson. Ce traitement permet de compenser le déficit de dopamine dans le cerveau et de réduire sensiblement les principaux symptômes de la maladie.

La rupture d’approvisionnement annoncée concerne trois spécialités du Sinemet. Il s’agit du Sinemet 250 mg/25 mg comprimé, du Sinemet LP 200 mg/50 mg comprimé à libération lente et du Sinemet 100 mg/10 mg comprimé. Le premier n’est plus disponible depuis fin août. Les deux autres formes ne feront plus bientôt l’objet de livraisons en pharmacie.

Un scénario alarmant du fait des risques associés au sevrage

Selon les termes d’un arrêté publié en 2016 afin de prévenir les risques de pénurie, le Sinemet est qualifié de médicament « d’intérêt thérapeutique majeur ». Pourtant, il est actuellement en rupture de stocks. MSD, le laboratoire pharmaceutique américain qui le produit, justifie cette situation par des « difficultés de production ». La pénurie devrait encore durer six mois.

Le scénario actuel n’est pas pour rassurer les médecins et les familles des patients. Pour cause, l’arrêt brutal du traitement et le sevrage de Lévodopa sont jugés dangereux par les médecins. Cela est susceptible de causer des complications graves chez les malades, pouvant même aller jusqu’à leur décès, affirme le Pr Philippe Damier, neurologue au CHU de Nantes.

France Parkinson se dit indignée par cette rupture d’approvisionnement que l’association juge insupportable. Pour la deuxième année consécutive, les patients et leurs familles doivent faire face à une pénurie dont la durée est cette fois-ci particulièrement longue. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, pour sa part, recommande aux malades de consulter leur médecin pour un traitement de substitution.

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