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Du sang jeune pour lutter contre Alzheimer

Rédigé par , le 27 August 2014 à 16h14

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Dès le mois d’octobre, quelques patients atteints d’Alzheimer se verront injecter du sang de personnes jeunes et en bonne santé. Une expérience insolite qui alimente déjà les fantasmes les plus fous… 

Une cure de jouvence chez les souris…

Cette expérimentation intervient dans la continuité de récentes recherches menées sur des souris. Une équipe de l'université de Californie avait en effet montré que la transfusion de « sang jeune » avait pour effet d’améliorer les performances cognitives de souris plus âgées.

L'un des tests consistait par exemple à mesurer la capacité des souris à se souvenir d'indices indiquant la position de plateformes cachées sous l'eau. « Les souris âgées traitées avec le plasma jeune pouvait localiser plus facilement la plateforme cachée », expliquait alors le principal auteur de l'article, Saul Villeda, de l'Ecole de Médecine de l'Université de Californie à San Francisco.

L’injection de sang jeune révélait également ses effets sur la structure cérébrale des souris, et notamment au niveau de l’hippocampe, une zone particulièrement sensible au vieillissement, qui joue un rôle clé dans la mémoire. 

« Il y a sûrement quelque chose de spécial dans le sang jeune qui permet d'améliorer de nombreux aspects du vieillissement », commentait Saul Villeda.

… et chez l’Homme ?

Des chercheurs de l'Ecole de médecine de l'université Stanford espèrent désormais que la transfusion du sang jeune chez des malades d'Alzheimer permettra de la même façon d’améliorer leurs performances cognitives.

« Nous évaluerons les fonctions cognitives juste avant et plusieurs jours après la transfusion. Nous suivrons chaque personne pendant quelques mois pour voir si des personnes de l’entourage notent une amélioration », explique le Pr Tim Wyss-Coray de l'université Stanford.

Un traitement vampire ?

Si les excellents résultats obtenus sur les souris sont très encourageants, l’efficacité de ce traitement chez l’Homme est encore loin d’être garantie. Il existe encore de nombreuses inconnues concernant notamment la durée des effets positifs, ou les risques encourus.

Loin de vouloir transformer cette pratique en traitement thérapeutique permanent, les chercheurs espèrent plutôt que cette expérience permettra de clarifier les mécanismes induits par la transfusion sanguine, afin de les reproduire dans un médicament.

Dans leur viseur, le GDF11 (Growth Differentiation Factor 11). Les chercheurs ont constaté que cette protéine du plasma sanguin déclinait avec l’avancée en âge, chez l’homme comme chez la souris. Elle pourrait donc bien constituer un facteur clé, à l’origine de cet effet revigorant.

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L'auteur
Marie Penavayre

Marie Penavayre

Rédactrice

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