De petites avancées en attendant le nouveau « Plan Lyme »

Maladie bactérienne, la borréliose de Lyme est transmise par la morsure des tiques. Objet de controverses, elle est aussi grave que négligée. L’année dernière, un plan national de lutte et un comité de pilotage ont été mis en place pour une meilleure compréhension et une prise en charge adéquate. 

Un protocole de diagnostic et de soin d’ici le printemps 2017

La réunion du comité de pilotage sur la borréliose de Lyme a accouché de deux résolutions. La première porte sur la diffusion d’un dépliant en mars prochain dans le but de renforcer la prévention de la maladie. La seconde concerne le nouveau protocole officiel de diagnostic et de soins. Sa présentation par la HAS ou Haute Autorité de Santé est prévue au mois de juillet de cette année.

Le protocole actuel est basé sur les conclusions d’une conférence de consensus datant de 2006. Toutefois, celui-ci ne fait pas l’unanimité au sein même des experts de la borréliose de Lyme. Ce protocole impose aux médecins l’utilisation du test Elisa pour le diagnostic. Or, ce test est reconnu pour ne pas être fiable, même par la HAS.

Autre point de discorde majeure, ce protocole ne reconnaît pas de forme chronique à la maladie de Lyme. En conséquence, les cures d’antibiotiques pour la traiter sont limitées au maximum à trois semaines. Plusieurs études scientifiques récentes ont pourtant prouvé la nécessité d’une antibiothérapie prolongée dans ce cas.

Les associations de malades de Lyme entre espoir et inquiétudes

A la sortie de la réunion du Comité de pilotage sur la borréliose de Lyme, les associations de malades se sont montrées globalement rassurées. La Direction générale de la santé a dévoilé un calendrier pour la révision du protocole de diagnostic et de soins qui devrait mettre fin aux errances diagnostiques dont de nombreux patients sont victimes.

Néanmoins, les associations de malades ont fait part de quelques inquiétudes. Marie-Claude Perrin, présidente de Lyme Sans Frontières, émet des réserves sur la composition du groupe de travail chargé d’élaborer le protocole de diagnostic et de soins. Matthias Lacoste, président de l’association Le Droit de guérir, craint quant à lui que la date promise soit remise en cause après l’élection présidentielle.

Concernant le dépliant d’informations, les associations de malades ont par contre montré leur déception. Les différents responsables s’attendaient à une campagne d’information nationale pour promouvoir la prévention de la borréliose de Lyme. Il est en effet simple de prévenir les morsures de tiques avec des vêtements couvrants, un répulsif et une surveillance minutieuse de la peau.