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Borréliose de Lyme, plainte au pénal des patients

Rédigé par , le 22 December 2017 à 11h16

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La Borréliose de Lyme se transmet via les tiques

La Borréliose de Lyme se transmet via les tiques

En 2016, 250 personnes souffrant de la borréliose de Lyme ont intenté une procédure civile contre l’Etat et les laboratoires pour les incohérences médicales autour de cette maladie. La bataille judiciaire continue. Le collectif Lymaction, regroupant 300 patients, va aussi porter plainte au pénal dès janvier contre les autorités sanitaires. 

Des tests de dépistage moins efficaces et peu fiables

Egalement baptisée maladie de Lyme, la borréliose de Lyme désigne une maladie infectieuse d’origine bactérienne mais non contagieuse. Son évolution lente la rend potentiellement grave et difficile à diagnostiquer. En France, le diagnostic de la maladie est établi de deux manières. La première est la présence d’érythème migrant. La seconde est l’utilisation des tests sanguins Elisa, puis Western-blot.

Le fonctionnement de ces tests sanguins se base sur la détection d’anticorps dans le sérum du malade. Si le résultat du test Elisa est positif, un deuxième test est pratiqué avec Western-blot pour confirmer le diagnostic. Néanmoins, ces tests sont fortement critiqués, même par le Haut Conseil à la Santé Publique, pour leur manque d’efficacité.

Pour cause, la présence de ces anticorps ne constituerait pas un indicateur fiable de la maladie. En premier lieu, ils ne sont pas présents à chaque stade de l’infection. Ensuite, un individu sain est susceptible de les avoir s’il a déjà été exposé au Borrelia burgdorferi auparavant. En outre, ces tests ne reconnaissent pas toutes les souches de bactérie dans l’Hexagone.

Des années d’errance de diagnostic et de souffrance

Un diagnostic précis et précoce est important pour la mise en place du traitement adapté et prévenir ainsi l’aggravation des symptômes. En effet, plus l’antibiothérapie est administrée tôt, plus les risques de garder des séquelles de la maladie de Lyme sont faibles. Pourtant, la grande majorité des patients font face à des années d’errance médicale avant d’être fixés sur leur maladie.

La plainte pénale que va déposer le collectif Lymaction, mené par ses avocats Julien Fouray et Catherine Faivre, vise à ce titre l’ANSM ou Agence Nationale de Sécurité du Médicament et le CNR ou Centre National de Référence des Borrelia. Par ailleurs, le ministère de la Santé n’est pas épargné.

Les plaignants leur reprochent de nombreux faits tels que le manque de vigilance, les conflits d’intérêt et la violation des règles d’indépendance en matière d’expertise, le trafic d’influence ou encore la mise en danger de la vie d’autrui. Selon Me Julien Fouray, cette action pénale va permettre de découvrir comment la situation actuelle a pu arriver. Elle complète l’action civile concernant les tests. 

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La Rédaction

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