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Maladie rare, le tétanos tue encore en France

Rédigé par , le 12 December 2018 à 11h43

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Le tétanos peut s'attraper en jardinant ou à l'occasion de blessures avec des métaux rouillés.

Le tétanos peut s'attraper en jardinant ou à l'occasion de blessures avec des métaux rouillés.

Depuis 1940, le vaccin contre le tétanos fait partie des vaccins obligatoires en France. Si la maladie est devenue rare en raison d’une bonne couverture vaccinale, elle continue tout de même de tuer. Entre 2012 et 2017, l’agence Santé publique France a ainsi répertorié 35 cas, dont 8 mortels.

Une toxi-infection nécessitant une prise en charge rapide

Toxi-infection aiguë grave commune à l’homme et à l’animal, le tétanos est provoqué par la neurotoxine secrétée par le Clostridium tetani. Cette bactérie très résistante se trouve surtout dans le sol et les déjections animales. Elle pénètre par les plaies, puis produit sa toxine. Celle-ci entraine des paralysies musculaires pouvant conduire à un arrêt cardiaque ou une paralysie des muscles respiratoires.

Le tétanos nécessite une prise en charge rapide. La période d’incubation varie de 4 à 21 jours. Une fois la toxine répandue dans la circulation générale, le patient est victime de contractures et de spasmes. Le traitement vise à neutraliser la production et la circulation de la toxine, puis contrôler les spasmes, et apporter du soutien au malade.

Sur les 35 cas recensés ces 5 dernières années, la majorité a été causée par des blessures dues à des chutes, des travaux de jardinage, etc. Certains sont consécutifs à des plaies préexistantes souillées. Les victimes sont essentiellement des personnes âgées de 70 ans et plus. Cependant, trois jeunes garçons en font également partie.

Une vaccination à jour comme seul moyen de prévention

Selon l’agence Santé publique France, ces 35 cas de tétanos signalés sont dus à l’absence de vaccination ou à une vaccination incomplète. Pour exemple, deux des trois garçons malades n’ont pas du tout été vaccinés, tandis que le troisième n’a reçu que les deux premières doses de la primo vaccination. Une meilleure application du calendrier de vaccination antitétanique aurait permis d’éviter les décès.

D’après les données disponibles, la couverture vaccinale dans l’Hexagone est excellente chez les enfants. Elle est de 97% à deux ans, 96% à 6 ans et 90% à 10 ans. Toutefois, elle baisse à 84% dès l’adolescence et devient insuffisante chez les adultes. Chez les plus de 65 ans, 44% seulement sont à jour.

Il convient ainsi de rappeler que la vaccination demeure à ce jour le seul moyen de prévention contre le tétanos. Par ailleurs, contrairement aux autres maladies à prévention vaccinale, cette toxi-infection n’est pas à transmission interhumaine. Ainsi, la protection individuelle ne peut conférer une immunité de groupe. De même, un patient ne peut développer une immunité contre le tétanos.

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La Rédaction

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