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L’amiante, le nombre des victimes toujours en hausse

Rédigé par , le 01 July 2019 à 10h59

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L'amiante se retrouve encore parfois dans d'anciens bâtiments.

L'amiante se retrouve encore parfois dans d'anciens bâtiments.

La dangerosité de l’amiante a été établie dès le début du 20ème siècle. Néanmoins, les mesures de prévention et de protection n’ont été adoptées que tardivement. Pour preuve, son usage n’a été réglementé qu’en 1977 et son interdiction totale en 1997. A l’heure actuelle, le nombre des victimes continue d’augmenter. 

Une bombe à retardement aux conséquences dramatiques

L’amiante ne cesse de faire des victimes. Le nombre de cas de cancer de la plèvre suite à une première exposition est en hausse constante depuis 1977, selon un rapport de Santé publique France. Tel est le résultat de 20 années de surveillance. Le mésothéliome pleural est un cancer particulièrement virulent qui affecte la plèvre, membrane enveloppant les poumons.

A la fin des années 1990, environ 800 cas de cancer de la plèvre par an ont été diagnostiqués en France. Presque 30 ans après, ce chiffre a augmenté de 37,5 %. Si bon nombre de cancers sont désormais curables, le mésothéliome pleural n’en fait pas partie. Généralement, le décès du patient intervient dans l’année qui suit le diagnostic.

Le temps de latence, délai entre la première exposition et l’apparition du cancer de la plèvre est en moyenne de 20 et 40 ans. Ce matériau de construction bon marché constitue ainsi une véritable bombe à retardement. D’après les estimations de Santé publique France, l’amiante devrait être à l’origine de 100 000 décès d’ici 2050. (173 mots)

L’exposition professionnelle comme principal responsable

L’amiante est un matériau fibreux provenant du métamorphisme des roches. Elle est utilisée comme isolant depuis 1930. Omniprésente dans le secteur du bâtiment, elle contamine aussi bien les bâtiments publics que les habitations privées. Au cours de sa manipulation, ses fibres produisent des poussières extrêmement dangereuses pour la santé. Celles-ci se déposent dans les alvéoles pulmonaires des personnes qui les inhalent.

Dorothée Grange, épidémiologiste à Santé publique France, explique ainsi que l’exposition professionnelle reste le principal responsable des maladies associées à l’amiante. 90 % des hommes ayant un mésothéliome pleural ont été exposé durant leur vie professionnelle. Sans aucune surprise, les métiers du bâtiment se trouvent en première ligne. 50 % des patients ont travaillé dans ce secteur.

Malheureusement, le contact avec une personne exposée suffit pour être contaminé. Inhaler une seule fibre d’amiante est susceptible de provoquer un cancer. De même, un contact avec cette substance lors d’un bricolage à la maison peut être source de maladie. De nos jours, il n’existe pas encore de seuil minimal pour la déclaration d’un mésothéliome pleural. 

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La Rédaction

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