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Alzheimer : un diagnostic plus précoce et plus fiable sera bientôt possible

Rédigé par , le 01 July 2014 à 08h41

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La maladie d'Alzheimer touche un million de français

La maladie d'Alzheimer touche un million de français

Un groupement de scientifiques neurologues internationaux a travaillé sous la coordination du professeur français Bruno Dubois afin de parvenir à une nouvelle façon, plus efficace, de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. Les résultats de cette étude sont parus dans la revue britannique The Lancet Neurology.

Neuf ans de recherches et travaux commencent enfin à payer. Ce groupement de neurologues a repris tous ensemble les études déjà existantes sur le sujet et a fini par trouver ce qu’il manquait pour que les résultats soient probants. En effet, ils ont découvert que la maladie d’Alzheimer pourrait être diagnostiquée de manière certaine plus tôt que ce qu’offrent les procédures actuelles, grâce à deux marqueurs biologiques. Une révolution à son échelle car jusque-là il était impossible d’être certain du diagnostic à un stade précoce de la maladie.

Un tiers des diagnostics sont mauvais

Troubles de la mémoire, difficulté à s’orienter dans l’espace et le temps, troubles de la mémoire verbale ou du comportement : ce sont les symptômes les plus significatifs de la maladie d’Alzheimer.

Pour autant, dans un tiers des cas, ce n’est pas le bon diagnostic, ces symptômes pouvant être ceux d’autres pathologies. Résultat, le patient bénéficie d’une prise en charge non adaptée et participe même parfois à des essais cliniques qui, bien entendu, n’auront pas d’effet sur lui.

Deux biomarqueurs pour détecter fidèlement la maladie

 Il existe deux principaux profils cliniques pour les malades atteints d’Alzheimer : les cas typiques (80 à 85 % des profils) et les cas atypiques (15 à 20 % des profils). Le premier cas est donc le plus répandu et se caractérise principalement par des troubles de la mémoire épisodique à long terme. Le deuxième est lui particularisé avec des troubles de la mémoire verbale et/ou du comportement.

Une fois ce profil défini, le scientifique va confirmer ou infirmer ce premier diagnostic en observant l’un des deux marqueurs biologiques suivant : la mesure de teneurs anormales de protéines cérébrales ou  la tomographie par émission de positions (imagerie cérébrale). Cette méthode de diagnostic peut être effectuée à tous les stades de la maladie.

Une méthode pour l’instant réservée à la recherche

Pour l’instant, cette procédure est réservée à la recherche. En effet, afin d’identifier ces biomarqueurs, il est nécessaire d’effectuer une ponction lombaire, ce qui rend compliqué d’effectuer ce type de procédure en routine. De plus,  cela coûte cher. Seuls des patients réellement diagnostiqués comme malades d’Alzheimer ou des cas complexes pourront bénéficier des essais cliniques.

D’autres recherches sont par ailleurs en cours, pour permettre de diagnostiquer la maladie avant même qu’elle n’apparaisse. Toutes ces nouvelles sont encourageantes car la maladie touche 40 millions de personnes dans le monde dont un 1 million en France, et ce chiffre risque de tripler en 2050. 

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L'auteur
Emmylou Drys

Emmylou Drys

Rédacteur

Bio

Emmylou Drys est rédactrice, spécialisée dans les questions médicales.Voir plus

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