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L’alcool pendant la grossesse, un vrai danger pour le fœtus

Rédigé par , le 31 March 2016 à 12h48

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L'idéal : une grossesse sans alcool

L'idéal : une grossesse sans alcool

L’Institut national de Veille Sanitaire recommande à toute femme enceinte l’arrêt complet de la consommation d’alcool dès le début de la grossesse jusqu’à l’accouchement. Les risques pour le fœtus sont réels. L’alcool a la capacité de passer outre les défenses placentaires. Or, beaucoup de Français sous-estiment cette recommandation.

Des risques immédiats et des conséquences sur le long terme

Quand une femme enceinte consomme une boisson alcoolisée, l’alcool passe dans son sang, puis dans celui de son fœtus. Le foie de ce dernier n’étant pas encore suffisamment formé, il l’élimine difficilement et plus lentement. Une consommation régulière ou épisodique d’alcool pendant toute la durée de la gestation, même en faible quantité, est ainsi susceptible d’affecter le développement du fœtus.

La consommation d’alcool durant la première partie de la gestation, période de formation des organes du fœtus, peut entraîner des malformations du bébé avec des dommages irréversibles. L’alcool influe notamment sur le développement normal de son cerveau. Le nouveau-né peut par exemple être atteint de microcéphalie (boite crânienne anormalement petite), de dysmorphie faciale, de déformation d’organes, etc.

Les atteintes du système nerveux central peuvent provoquer sur le long terme un retard intellectuel accompagné de troubles de l’apprentissage et de l’attention. Lors de la phase de croissance, l’enfant peut aussi présenter des troubles comportementaux et cognitifs ainsi que des problèmes de développement psychomoteur. Leur gravité varie en fonction de l’importance des lésions du cerveau.

Un renforcement de la prévention par des mesures drastiques

Depuis 2006, l’affichage d’un pictogramme représentant une femme enceinte tenant à la main un verre dans un cercle barré est obligatoire. Cette mesure est inefficace selon l’Académie de médecine de par sa taille minuscule. Un sondage réalisé par l’Institut national de Prévention et d’Education pour la Santé en 2015 a révélé que seulement 25% des Français pensent qu’une consommation d’alcool pendant la grossesse est néfaste pour le fœtus.

Un autre constat déploré par l’Académie de médecine est la banalisation de la consommation d’alcool chez les jeunes femmes, en particulier les étudiantes. D’ailleurs, 37% d’entre elles estiment qu’uniquement une prise quotidienne d’alcool présente des risques pour le nouveau-né. Les Académiciens préconisent différentes mesures pour les prévenir.

Parmi ces suggestions figure l’auto-questionnaire incitant les femmes enceintes à plus d’honnêteté. Pendant l’interrogatoire en consultation prénatale, il est difficile d’obtenir des aveux. L’Académie de médecine demande également à ce que la visite pré-conceptionnelle devienne systématique. Enfin, elle milite pour l’utilisation de marqueurs biologiques pour détecter une éventuelle alcoolisation chronique chez les futures mères. 

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La Rédaction

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