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Une nouvelle méthode pour choisir le sexe d’un embryon

Rédigé par , le 28 August 2019 à 11h56

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Choisir le sexe d'un embryon soulève de nombreuses questions éthiques.

Choisir le sexe d'un embryon soulève de nombreuses questions éthiques.

A ce jour, il existe plusieurs méthodes qui aideraient les parents à choisir le sexe d’un enfant. Certaines reposent sur l’alimentation, tandis que d’autres sur la date de conception ou encore la position sexuelle. Toutefois, elles ne sont pas fiables et scientifiquement vérifiées avec des résultats mitigés, voire décevants. 

Une méthode fondée sur le tri des spermatozoïdes X et Y

Une équipe de chercheurs japonais de l’Université d’Hiroshima, conduite par le Pr Masayuki Shimada, affirme avoir découvert une méthode scientifique simple et fiable qui permettrait de procéder au tri des spermatozoïdes X et Y, et de choisir ainsi le sexe d’un embryon. Selon les résultats, cette nouvelle méthode enregistre un taux de succès entre 81 et 90 %.

Il est déjà connu que le chromosome X a une taille trois fois plus grande que le chromosome Y. Par ailleurs, il compte quatre fois plus de gènes, 3 000 contre 700. Ces caractéristiques ne semblaient pas jusqu’ici avoir une incidence sur le comportement des spermatozoïdes afin de permettre de les différencier sans faire une analyse génétique avancée.

En procédant au séquençage ADN détaillé de spermatozoïdes de souris, Masayuki Shimada et ses collègues ont néanmoins identifié 492 gènes actifs dans un spermatozoïde X, mais qui ne sont pas exprimés dans un spermatozoïde Y. Ensuite, ils se sont focalisés sur 18 de ces gènes. Ces derniers ont pour rôle de coder les récepteurs à l’extérieur des spermatozoïdes. 

Une méthode à l’origine de nombreuses questions éthiques

Lors de leurs travaux, les chercheurs ont constaté que deux récepteurs, TLR7 et TLR 8 pour Toll-like receptor 7 et 8, agissent sur la production d’énergie du spermatozoïde X. Quand ils se lient à la molécule chimique R848 ou Resiquimod, la mobilité se trouve réduite. Par contre, le spermatozoïde X préserve en totalité ses autres fonctions.

Il est ainsi possible de trier les spermatozoïdes de la souris selon leur chromosome sexuel en plongeant le sperme dans un bain chimique contenant du R848. Ce qui va permettre à terme de les manipuler depuis l’extérieur et de choisir le sexe. Pour l’heure, cette méthode n’est pas encore applicable à l’Homme, mais elle suscite déjà de nombreuses questions éthiques.

Le diagnostic préimplantatoire et la sélection du sexe avant la naissance pour les fécondations in vitro sont interdits dans plusieurs pays comme la France et l’Inde. Cependant, ces pratiques sont légales aux Etats-Unis. A long terme, cette méthode développée par Masayuki Shimada, si elle s'avère efficace chez l'homme, pourrait avoir de nombreux impacts, positifs et négatifs, sur l’assistance médicale à la procréation et l’équilibre de la population.

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