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La FIGO dénonce une épidémie de césariennes dans le monde

Rédigé par , le 19 October 2018 à 12h11

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Le nombre de césariennes augmente dans le monde.

Le nombre de césariennes augmente dans le monde.

Dans un dossier publié dans la revue médicale The Lancet, la Fédération Internationale des Gynécologues et Obstétriciens ou FIGO tire la sonnette d’alarme. Le nombre des naissances par césarienne a pratiquement doublé dans le monde. De 16 millions en 2000, il est passé à 29,7 millions en 2015.

Une augmentation dans des milieux aisés et sans raison médicale

En 15 ans, le taux de césariennes pratiquées à l’échelle mondiale a explosé, passant de 12% à 21%. Pourtant, ce taux ne devrait pas dépasser les 15%. Pour cause, le recours à la césarienne n’est à envisager qu’en cas de nécessité médicale. Si elle permet de sauver des vies, il ne faut pas en abuser selon le Pr Marleen Temmerman, coordinatrice de l’étude.

Dans les pays à bas ou moyens revenus, les chercheurs ont constaté que cette forte hausse du nombre des accouchements par césarienne est associée aux niveaux d’éducation et de revenus des femmes. Dans les pays comme le Brésil, les femmes qui vivent dans des milieux aisés ont six fois plus de chance d’accoucher par césarienne.

Les chercheurs ont aussi observé d’importantes disparités entre les régions. Dans les Caraïbes et en Amérique latine, le taux de naissances par césarienne excède les 40%. Par contre, il est de 4,1% en Afrique subsaharienne, ce qui expose souvent les femmes à un risque inutile. En France, ce taux est estimé à 20,4% et stable depuis 2010.

Un appel à la modération et la prise en compte des risques associés

Réuni au Brésil, le Congrès mondial de gynécologie et d’obstétrique explique cette épidémie de césariennes par plusieurs raisons. Ce mode d’accouchement est plus attractif en termes de tarifs. Par ailleurs, la programmation des naissances de jour procure plus de confort pour des médecins surchargés. La baisse des compétences pour pratiquer un accouchement difficile par voie naturelle constitue une autre explication.

Quant aux auteurs de l’étude, ils lancent un appel aux professionnels de santé à ne pratiquer la césarienne que pour des raisons médicales. La césarienne a un impact sur la santé de la femme comme un risque accru de fausse lors de la prochaine grossesse. En plus, elle est associée à un risque important d’asthme et d’obésité chez l’enfant.

De même, l’Organisation Mondiale de la Santé a publié des recommandations pour garantir un usage raisonné de la césarienne et prévenir les abus. L’OMS préconise la réalisation d’audit et la remontée des données, la mise en place de staffs de gynécologues-obstétriciens et de sages-femmes, et la demande d’un second avis médical avant une césarienne.

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