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Avoir des faux jumeaux, une prédisposition génétique

Rédigé par , le 04 May 2016 à 13h01

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Les faux jumeaux sont issus de grossesses gémellaires dizygote.

Les faux jumeaux sont issus de grossesses gémellaires dizygote.

Depuis 1970, le nombre de grossesses gémellaires a explosé dans le monde. Les scientifiques expliquent ce phénomène de twin boom par de nombreux facteurs. Une équipe internationale a tout récemment annoncé avoir identifié des variations génétiques augmentant la probabilité pour une femme de tomber enceinte de faux jumeaux.  

FSHB et SMAD3, les variants favorisant les faux jumeaux

Plusieurs études réalisées par le passé sur des familles prédisposées aux jumeaux dizygotes ont prouvé que l’hérédité joue un rôle dans la survenue d’une grossesse de faux jumeaux. La transmission se fait uniquement par les femmes. La probabilité pour des jumelles d’avoir des faux jumeaux est deux fois plus élevée comparée à la population générale. Tel n’est pourtant pas le cas pour les jumeaux monozygotes.

Cette étude menée par des scientifiques internationaux dont les résultats sont publiés dans la revue American Journal of Human Genetics va dans ce sens. La prédisposition de certaines femmes à une grossesse de faux jumeaux est due à deux variants génétiques. Le premier est le FSHB, gène associé à une concentration élevée de l’hormone folliculo-stimulante ou FSH.

Le second variant génétique mis en cause est le SMAD3. Contrairement au FSHB, il n’a pas d’effet sur le taux de FSH, nécessaire à la maturation des follicules ovariens. Il influe sur les réponses des cellules ovariennes aux actions de l’hormone. Autrement dit, le SMAD3 rend les ovaires plus sensibles.

D’autres facteurs impliqués dans une grossesse de faux jumeaux

Cette étude a été opérée sur des bases de données de jumeaux aux Etats-Unis, en Australie et aux Pays-Bas. D’après les résultats, être porteuse du variant génétique FSHB accroît de 18% la probabilité pour une femme d’être enceinte de faux jumeaux. Celle-ci est de 9% pour une femme porteuse du SMAD3. Par contre, posséder simultanément les deux augmente de 29% la chance d’avoir des jumeaux dizygotes.

Toutefois, d’autres facteurs sont aussi impliqués dans la survenue d’une grossesse gémellaire dizygote. La fécondation in vitro ou FIV, pratique devenue courante au cours de ces dernières décennies dans les pays occidentaux, constitue une des principales raisons. Le recul de l’âge de la première grossesse est également déterminant. Plus une femme est âgée, plus elle tombe difficilement enceinte mais a plus de chances d’avoir des jumeaux.

Pour les scientifiques, la découverte de ces deux variations de nucléotides revêt cependant une importance capitale. Elle ouvre de nouvelles perspectives dans l’amélioration des traitements contre la stérilité des femmes. Une meilleure compréhension de SMAD3 permettrait d’affiner les techniques de procréation médicalement assistée. 

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La Rédaction

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