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Prise en charge renforcée des cancers pédiatriques

Rédigé par , le 03 December 2018 à 11h14

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La prise en charge des enfants atteints de cancer va être améliorée.

La prise en charge des enfants atteints de cancer va être améliorée.

En France, 1 750 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année chez les enfants. 25% d’entre eux n’existent pas chez l’adulte. En dépit d’une amélioration du taux de survie, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la loi sur le renforcement de la prise en charge des cancers pédiatriques.

Un débat utile sur un sujet d’intérêt général douloureux

Les cancers pédiatriques rassemblent et transcendent les clivages politiques. En effet, le sujet ne laisse personne indifférent, a expliqué Nathalie Elimas, rapporteure du projet de loi. Tous les ans, ils sont à l’origine de 500 victimes et représentent la deuxième cause de mortalité des enfants. Le débat a été passionnant et le texte voté par 93 voix.

Le renforcement de la prise en charge des cancers pédiatriques prévoit notamment le principe d’un renouvellement de l’Allocation journalière de présence parentale. Cette mesure permet aux parents d’accompagner un enfant quand son état requiert des soins lourds et une présence soutenue. Auparavant, le renouvellement de l’AJPP est seulement possible en cas de récidive, de rechute ou de complication.

Cette nouvelle loi envisage en plus la mise en place d’une stratégie décennale de lutte contre les cancers pédiatriques. L’objectif est de déterminer les axes de recherche et d’y allouer les moyens nécessaires. A ce jour, les experts ont répertorié environ une soixantaine de cancers pédiatriques. Pour les soigner, les oncologues adaptent les traitements pour adulte à l’âge de l’enfant.

Le droit à l’oubli fixé par voie règlementaire si nécessaire

Si la loi a été votée à l’unanimité, Nathalie Elimas regrette cependant que les propositions sur le droit à l’oubli aient été rejetées par les députés de La République en Marche. Actuellement, les anciens malades du cancer ne peuvent bénéficier du droit à l’oubli que dix ans après la fin de leur traitement sans rechute s’ils souhaitent contracter un crédit immobilier.

Néanmoins, le droit à l’oubli ne s’applique pas aux jeunes diagnostiqués avant leurs 18 ans. Dans l’article 5 de la loi sur le renforcement de la prise en charge des cancers pédiatriques, il a été proposé de prolonger ce dispositif de 3 ans et de ramener à 5 ans le délai de déclaration obligatoire de la maladie.

Michel Lauzzana, député LREM, justifie le rejet de ces propositions par le manque de chiffres dans le projet de loi et la volonté de respecter les négociations en cours avec les banques et les assureurs. Face aux critiques, un amendement a toutefois été adopté et permet de fixer le droit à l’oubli par voie règlementaire.

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La Rédaction

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