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Cancer, des doutes sur l’engagement de l’Etat après 2019

Rédigé par , le 05 February 2018 à 12h49

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Des médecins s’inquiètent sur les futurs plans d'action de l'état concernant la lutte contre les cancers.

Des médecins s’inquiètent sur les futurs plans d'action de l'état concernant la lutte contre les cancers.

Le Plan cancer 2014-2019 présenté par François Hollande s’est fixé quatre grands objectifs pour donner à tous la même chance de guérir de cette maladie. Dans un rapport récemment publié, deux experts du cancer tirent la sonnette d’alarme quant à l’après 2019. Ils émettent des doutes sur l’engagement de l’Etat.

Des interrogations après la révolution de ces quinze dernières années

Les auteurs de ce rapport sur les avancées de la recherche dans le domaine du cancer sont le Pr Dominique Maraninchi, président de l’Institut national du cancer entre 2006 et 2011, et le Pr Fabien Calvo, directeur scientifique du même institut de 2007 à 2014. Ils ont été au cœur de la révolution entreprise durant ces quinze dernières années.

Les deux experts soulignent les nombreux progrès réalisés à ce jour. Les différentes actions mises en œuvre ont permis d’une part de réduire le taux de mortalité, et d’augmenter d’autre part les taux de survie à long terme et de guérison. Le taux de guérison se situe actuellement entre 50 et 60 %, mais peut atteindre les 75 % à l’horizon 2030.

Cet objectif est possible en transformant le cancer en maladie curable au lieu de le considérer comme une maladie chronique. Toutefois, ils s’inquiètent des ambitions du Gouvernement actuel. Pour cause, le budget des structures de recherche intégrée sur le cancer ou SIRIC vient par exemple d’être réduit de plus de 30 %.

Des avancées majeures mais également des inquiétudes et des échecs

Selon les professeurs Dominique Maraninchi et Fabien Calvo, cette baisse du tiers du budget des SIRIC laisse penser à un désengagement de l’Etat sur ce type de structure à la fin du Plan cancer 2014-2019. Pourtant, elles sont reconnues dans les pays européens. Cette réduction de budget va aussi porter atteinte à l’intégration entre recherche, transfert et soins.

En plus de ces inquiétudes, ils pointent du doigt certains échecs des trois plans présidentiels successifs. Ils font notamment référence aux cancers oubliés des programmes de recherche comme les cancers du foie et du pancréas. Les deux experts ont constaté une hausse sensible et continue de leur incidence et de leur mortalité. Ces cancers figureront d’ici 2030 parmi les plus morbides.

Par ailleurs, d’autres cancers tels que le cancer du système nerveux chez l’enfant et l’adulte continuent d’avancer faute de financement et de coordination des programmes de recherche, ce qui ne permet pas de mobiliser les chercheurs et d’organiser les recherches. Ainsi, aucun progrès n’a été enregistré concernant leur compréhension, leur diagno

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La Rédaction

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