Suggestions

Spécialités les plus consultées

Suggestions

Choisissez une région

Espace Pro
/ / Jeu pathologique, un nouveau programme pour se soigner

Jeu pathologique, un nouveau programme pour se soigner

Rédigé par , le 25 March 2019 à 12h18

Vous aimez cet article ?
Addiction et jeux d'argent

Addiction et jeux d'argent

Jouer fait partie des activités les plus importantes chez l’homme au cours de sa vie. Enfant, les jeux l’aident à développer son intelligence, ses compétences sociales, etc. Adulte, ceux-ci lui permettent de se distraire. Cependant, il arrive que les jeux, en particulier les jeux d’argent, deviennent une addiction.

Jeu pathologique, la seule addiction sans substance reconnue

A ce jour, l’addiction au jeu reste la seule et unique addiction sans substance reconnue par le manuel de référence des psychiatres, le DSM-5. En matière de jeu pathologique, le plaisir de jouer va se transformer en besoin compulsif. En dépit des pertes qui s’accumulent, le joueur pathologique joue plus fréquemment et mise d’importantes sommes d’argent dans l’espoir de se refaire.

Véritable addiction, le jeu pathologique se différencie des formes d’addiction avec substance par l’absence d’intoxication. Ainsi, lorsque la personne dépendante joue, elle se trouve dans son état normal. En effet, elle n’est pas sous l’emprise d’un quelconque produit susceptible de modifier son comportement, explique le Pr Marie Grall-Bronnec, psychiatre et addictologue au CHU de Nantes.

Malgré qu’il n’existe pas d’intoxication, le jeu pathologique déclenche les mêmes processus au niveau neuropsychologique que n’importe quelle addiction. Il est capable de détourner les circuits de la récompense impliqué dans le contrôle. Chez le joueur dépendant, la dopamine module la réponse à la récompense. Ainsi, le circuit concerné est activé avec une puissance supérieure à la normale.

Jeu pathologique, des programmes d’entrainements à distance

En plus du gain attendu, d’autres facteurs peuvent activer le système dopaminergique chez le joueur pathologique, précise Jocelyne Caboche, spécialiste des neurosciences et directrice de recherche au CNRS. L’incertitude, le risque et la nouveauté en font partie. Son activation par leur combinaison a pour conséquence de dégrader la fonction cognitive d’inhibition. Celle-ci permet d’arrêter une pensée ou une action, même déjà entamée.

Le Dr Amandine Luquiens, psychiatre et addictologue à l’hôpital Paul-Brousse, estime que le renforcement de cette fonction cognitive d’inhibition devrait aider le joueur dépendant à avoir plus de contrôle sur le jeu. Afin de valider cette approche, elle va comparer deux programmes d’entrainements informatisés à distance. L’essai clinique va réunir 200 patients.

Comme les joueurs pathologiques ne se rendent que rarement dans les centres d’addictologie, ces programmes d’entrainements à domicile constituent une alternative. Cela consiste à jouer à des jeux d’arcade classiques. Par contre, l’objectif est d’entrainer et de renforcer la fonction d’inhibition à l’aide d’exercices ludiques. Par ailleurs, les participants vont bénéficier de suivi sous forme d’entretiens téléphoniques réguliers avec un neuropsychologue.

Sources : Le Figaro

Vous aimez cet article ?
L'auteur
La Rédaction

La Rédaction

Rédacteur

commentaires