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Un bracelet électronique pour contrôler le taux d’alcoolémie des délinquants

Rédigé par , le 05 August 2014 à 09h25

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Le maire de Londres a décidé de tester le système du bracelet électronique pour contrôler les délinquants sous dépendance de l’alcool. Le bracelet calculera le taux d’alcoolémie dans le sang toutes les trente minutes. 

Le bracelet évalue le taux d’alcool dans le sang grâce à la sueur

C’est un nouveau type de peine judiciaire importé des Etats-Unis qui permet de contrôler l’abstinence des délinquants alcooliques. Le bracelet électronique se fixe à la cheville comme celui des placements sous surveillance électroniques. Le dispositif est équipé d’un senseur et évaluera le niveau d’alcool dans le sang grâce à la sueur toutes les trente minutes. Les données sont ensuite envoyées à un centre de contrôle qui vérifie les résultats. Si de l’alcool est détecté, le délinquant est sanctionné d’une amende ou d’un retour en prison.

Aux Etats-Unis, les autorités clament 100% de non-récidive grâce à ce système. Cependant, il n’est pour le moment pas appliqué aux personnes souffrant de grande dépendance à l’alcool. La mesure vise davantage les personnes qui ont eu de petits abus et se sont retrouvés dans des délits liés à l’alcool. En revanche, l’efficacité du bracelet sur les cas plus sérieux n’a pas été prouvée. De plus, le dispositif ne résout aucunement les problèmes socio-économiques de la maladie.

Un programme expérimental qui prévoit l’essai du bracelet sur 150 personnes

Un premier homme à Londres s’est vu imposé le bracelet, le jeudi 31 juillet dernier. L’homme en question, Augustine Apraku, a 24 ans et est père de deux enfants. Il a été condamné à porter ce dispositif pendant 80 jours suite à une bagarre et des insultes à la fin d’une soirée arrosée. Il a déclaré ne pas être alcoolique mais être heureux de participer à cette expérience. Il a indiqué préférer le système aux travaux d’intérêt général puisqu’il garde toute sa liberté.

Le maire de Londres, Boris Johnson a lancé un programme pour tester ce système pendant 12 mois dans plusieurs quartiers. 150 personnes seront concernées. Plusieurs tribunaux pourront prononcer ce type de peine expérimentale, ceux de  Croydon, Lambeth, Southwark et de Sutton. Cette expérience s’inscrit dans le cadre de la loi de 2012 qui autorise la justice à «interdire toute consommation d'alcool» pendant une certaine période aux personnes arrêtées en état d'ébriété manifeste.

Le maire de Londres a décidé d'essayer ce système pour faire face à l’alcoolémie qu’il a qualifié de véritable fléau. « Les actes criminels perpétrés par des gens ivres constituent un véritable fléau dans les rues de Londres, surtout la nuit ». Les délits liés à l’alcool coûtent au Royaume Uni entre 10 et 16 milliards d’euros et représentent 40% des soins en urgence. Or le bracelet représente un coût bien moindre (2200 euros) par rapport au coût d’un séjour en prison qui monte à 28 000 euros. Si l’expérience est concluante, l’essai sera étendu à l’ensemble du Royaume-Uni et prolongé. 

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L'auteur
Céline Le Goff

Céline Le Goff

Rédactrice

Bio

Céline, étudiante en droit, a rejoint le journal pour l'été 2014 en tant que rédactrice. Voir plus

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