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La fracture est un événement traumatologique fréquent, exigeant une prise en charge particulière. Mais que se cache précisément derrière ce terme ? Comment peut-on la soigner efficacement ? Allo-Médecins vous dit tout.
On parle le plus souvent de fracture pour désigner la rupture traumatique d’un élément osseux. Certaines localisations sont particulièrement fréquentes. Par exemple, environ 40 000 fractures du poignet et 50 000 fractures du col du fémur sont recensées chaque année. Les autres localisations fréquentes peuvent atteindre les os de l’avant-bras (radius et cubitus), le bassin, les vertèbres, les côtes, les os longs de la jambe (fémur, tibia) ou encore les os du crâne.
La gravité d’une fracture va dépendre de sa localisation, de son déplacement, et des éventuelles lésions qu’elle a provoquées. Par exemple, une fracture du tibia peut entraîner un déplacement d’un fragment d’os brisé, qui peut alors franchir la peau : on parle de fracture ouverte. Le déplacement des os cassés peut également provoquer des lésions des structures proches du point de fracture. Les morceaux d’os tranchants peuvent alors abîmer un vaisseau sanguin, un nerf, ou un organe proche. L’exemple typique est la fracture de côte au cours de laquelle le morceau d’os peut véritablement embrocher le poumon à proximité.
Il est également important de savoir que le terme "fracture" peut être utilisé pour caractériser la lésion traumatique d’une structure non osseuse. Ainsi, les termes de fracture de rate, du testicule ou même de la verge peuvent être utilisés.
La réparation et la consolidation de l’os brisé nécessitent plusieurs conditions. Une réduction de la fracture, c’est-à-dire un réalignement des fragments de l’os, est nécessaire en cas de fracture déplacée. Ce réalignement permet de positionner les deux fragments face à face afin de permettre leur soudure. Une immobilisation est généralement proposée. Elle peut par exemple se faire au moyen d’un plâtre ou d’une attelle, afin de maintenir les fragments dans une position convenable et constante. Une intervention orthopédique peut être proposée dans certains cas (fractures ouvertes, nécessité de poser des broches pour maintenir les os, fractures complexes, etc.).
Il n’existe pas de médicament pour accélérer la guérison de la fracture. Plusieurs médias proposent des régimes alimentaires spéciaux, visant à augmenter les prises de calcium et de vitamine D afin d’accélérer la régénération de l’os. Ces régimes alimentaires, tout comme les traitements de phytothérapie, n’ont cependant pas d’efficacité scientifiquement prouvée. Le plus sage est sans doute de conserver votre régime alimentaire habituel.
Une fois l’os ressoudé, la récupération fonctionnelle peut encore exiger plusieurs semaines. Celle-ci sera favorisée par une rééducation par un kinésithérapeute, dont les séances sont prescrites par votre médecin.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.
