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Vers un remboursement des préservatifs masculins

Rédigé par , le 28 November 2018 à 12h05

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Remboursement des préservatifs sur prescription.

Remboursement des préservatifs sur prescription.

A compter du 10 décembre prochain, certains préservatifs seront remboursés par l’Assurance maladie. Il s’agit d’une grande première en France. Cette mesure annoncée par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’inscrit dans le cadre du plan de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles ou IST.

Une mesure de bon sens pour réduire le nombre de contaminations

L’idée de rendre le préservatif plus accessible remonte à 2006 avec le ministre de la Santé de l’époque, Xavier Bertrand, et les préservatifs à 20 centimes d’euros. Le remboursement reste néanmoins une véritable avancée compte tenu de la progression alarmante des cas de Sida et d’IST. D’ailleurs, cette décision a été saluée par beaucoup de politiciens comme le conseiller régional de l’Île-de-France, Jean-Luc Roméro.

Pour l’heure, seuls les préservatifs de la marque EDEN, produits par le laboratoire Majorelle, sont concernés par cette mesure. Le taux de remboursement est à hauteur de 60 %. Les prix de référence, habilement négociés, sont de 1,30 euro la boîte de 6, de 2,60 euros la boîte de 12 et de 5,20 euros la boîte de 24.

Le remboursement de ces préservatifs a fait l’objet d’un avis favorable de la part de la Haute autorité de santé ou HAS. Les hommes comme les femmes peuvent bénéficier de cette prise en charge. Il suffit seulement de se rendre dans une pharmacie et de présenter la prescription du médecin ou d’une sage-femme.

Des économies sur le coût de la prise en charge du Sida et des IST

Avec le remboursement partiel du préservatif, le ministère de la Santé entend faire baisser le nombre des contaminations au VIH. Chaque année, 6 000 nouveaux cas sont enregistrés. Les jeunes de moins de 25 ans sont particulièrement vulnérables avec 1 000 nouveaux cas par an. Cela s’explique par l’abandon des préservatifs après le premier rapport sexuel.

La prescription de préservatif constitue un excellent moyen de toucher les jeunes adolescents pour qui le coût d’une boîte de préservatifs reste un frein à son utilisation. Il leur est possible d’en obtenir une par le biais de la consultation de prévention gratuite qui a été spécialement mise en place pour les 15-17 ans.

Sur le long terme, le préservatif remboursable devrait aussi permettre de faire d’importantes économies sur le coût de la prise en charge du VIH et des IST. A l’heure actuelle, un patient contaminé par le VIH coûte à l’Etat 11 000 euros par an, soit 1,6 millions d’euros. Quant aux IST, leur prise en charge s’élève à près de 400 000 euros par an.

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