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L’infertilité masculine, origines et traitements

Rédigé par , le 07 September 2016 à 12h36

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L'infertilité masculine n'est pas synonyme de stérilité.

L'infertilité masculine n'est pas synonyme de stérilité.

Selon le Pr Stéphane Droupy, responsable du conseil scientifique de l'Association française d'urologie et urologue au CHU de Nîmes, l’infertilité d’origine masculine est en cause dans 30% des cas. Les progrès réalisés en matière de diagnostic et de traitements font aujourd’hui que l’infertilité masculine ne constitue plus une fatalité. 

Les principales causes de l’infertilité masculine

Les différentes origines de l’infertilité masculine peuvent être classées en trois catégories. La première regroupe les problèmes de production et de maturation des spermatozoïdes, causes les plus communes. Ceux-ci affectent leurs capacités à se déplacer normalement ou féconder un ovocyte. Il est possible que des spermatozoïdes normaux soient produits mais en quantité insuffisante, réduisant ainsi les chances de fécondation.

De multiples facteurs sont à l’origine de ces problèmes de spermatogenèse. Parmi ces facteurs figurent les maladies infectieuses, les troubles endocriniens et les problèmes immunitaires. A titre d’exemple, le virus des oreillons peut causer une infection ou une atrophie des testicules. La seconde catégorie concerne les anomalies anatomiques. Certaines d’entre elles résultent de malformations, de défauts génétiques ou d’inflammation des voies urogénitales.

Il arrive également que ces anomalies apparaissent à la suite d’une intervention chirurgicale ou de formation de veines variqueuses dans le scrotum. Cela conduit à une obstruction des voies génitales. La dernière catégorie rassemble les problèmes de libération du sperme dans l’appareil génital de la femme pour cause d’impuissance ou d’éjaculation précoce.

Les options de traitements de l’infertilité masculine

Le diagnostic nécessite un bilan complet comprenant l’entretien, l’examen médical et deux spermogrammes réalisés à trois mois d’intervalle. D’après le Pr Célia Ravel, spécialiste en biologie de la reproduction au CHU Rennes, un seul spermogramme anormal ne permet pas de parler d’infertilité masculine. Les deux spermogrammes permettent d’analyser le volume du sperme, le nombre de spermatozoïdes, leur mobilité, etc.

Sur les trente dernières années, d’importants progrès ont été réalisés pour traiter l’infertilité masculine. Dans le cas des troubles hormonaux, les traitements médicamenteux à l’aide de gonadotrophines ont donné d’excellents résultats. Concernant les obstacles anatomiques qui affectent la spermatogenèse et/ou l’éjaculation, les méthodes chirurgicales permettent de nos jours d’améliorer la qualité des spermatozoïdes.

Enfin, les techniques d’assistance médicale à la procréation sont celles qui ont le plus évolué. L’insémination artificielle par microinjection ou microfécondation, les fécondations in vitro et les méthodes similaires en font partie. Les techniques de MESA ou Microsurgical Epididymal Sperm Aspiration et de TESE ou Testicular Sperm Extraction permettent aussi de prélever des spermatozoïdes dans l’épididyme ou par biopsie de tissu testiculaire. 

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La Rédaction

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