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Pourquoi le vieillissement affecte-t-il la qualité du sommeil ?

Rédigé par , le 22 August 2014 à 16h44

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Une étude du Beth Israel Deaconess Medical Center publiée dans la revue Brain contribue à expliquer pourquoi le sommeil devient plus fragile avec l’âge : les chercheurs ont identifié un groupe de neurones dont la densité est corrélée avec la qualité du sommeil des personnes âgées.

Les troubles du sommeil sont très fréquents chez les personnes âgées, et plus particulièrement chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. « En moyenne, une personne de 70 ans dort une heure de moins par nuit qu’un jeune de 20 ans », explique l’auteur principal de l’étude, le Dr Clifford B. Saper.  

Il faut savoir que cette fragmentation du sommeil est associée, indépendamment de l'âge, à un certain nombre de troubles cognitifs et neuropsychiatriques, et à une augmentation du risque cardiovasculaire.

Le vieillissement est ainsi associé à une perte de la qualité du sommeil.

La preuve en est apportée par une première étude qui a évalué la quantité et la qualité de sommeil de 45 personnes âgées, parmi lesquelles 12 atteintes de la maladie d’Alzheimer. Les 45 participants ont été suivi tous les deux ans de l’âge de 65 ans jusqu’à leur décès. La durée de leur sommeil a été enregistrée grâce à un actimètre, un dispositif qui se porte au poignet, comme une montre. Cette première analyse prouve qu’avec l’âge, la durée de sommeil diminue et qu’il est de plus en plus fragmenté ; même constat chez les personnes atteintes d'Alzheimer.

Ce groupe de neurones dont la perte perturbe le sommeil

L’équipe a ensuite cherché à associer, chez ces mêmes participants, la qualité de leur sommeil avec la densité de certains neurones d’une région précise du cerveau. Ils ont ainsi pu identifier un ensemble de neurones spécifiques, dont la perte influençait la durée du sommeil. En clair, moins ces neurones étaient nombreux, plus le sommeil était réduit ou fragmenté.

Cette analyse quantitative est ainsi corrélée avec les conclusions de l’étude précédente, puisqu'elle montre ici encore que l'âge et la maladie d'Alzheimer sont associés à une perte de la qualité du sommeil.

Au-delà des précisions apportées par cette étude concernant les troubles du sommeil chez les personnes âgées, les chercheurs espèrent que ces résultats ouvriront la voie à de nouvelles thérapies visant à limiter les troubles du sommeil liés à l’âge ou à la démence.

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L'auteur
Marie Penavayre

Marie Penavayre

Rédactrice

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