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La clé de la longévité des supercentenaires

Rédigé par , le 04 December 2019 à 11h13

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Les supercentenaires auraient un système immunitaire très efficace.

Les supercentenaires auraient un système immunitaire très efficace.

Les supercentenaires sont des personnes qui dépassent les 110 ans. Ils ne sont pas nombreux. A ce jour, Jeanne Calment détient le record de longévité humaine. Elle est décédée à l’âge de 122 ans. Le secret d’une telle longévité résiderait dans leur système immunitaire, d’après une étude japonaise.

Des personnes immunisées contre les maladies en tout genre

Les supercentenaires sont des cas qui fascinent les scientifiques. Ils semblent protégés contre les cancers, la démence et autres maladies dégénératives qui touchent les personnes âgées. En général, ils vivent relativement exempts des problèmes de santé jusqu’à ce qu’ils s’éteignent. Une équipe de chercheurs du Centre Rikken et de l’Université Keio, au Japon, s’est penchée sur leur étonnante longévité.

Au Japon, pays qui enregistre la population la plus vieille au monde, ils font l’objet d’études poussées. En 2015, il a été recensé plus de 61 000 personnes centenaires, mais seulement 146 sont devenues des supercentenaires. De précédentes études ont montré un point commun, une immunité contre les maladies en tout genre causées par les bactéries comme les virus.

D’après cette nouvelle étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA, la longévité des supercentenaires relève de la composition même de leur système immunitaire. Les auteurs ont constaté que leurs cellules immunitaires sont composées jusqu’à 80 % de cytotoxiques contre seulement 10 à 20 % chez les personnes normales.

Un processus d’expansion clonale et de nouvelles perspectives

Dans le cadre de leurs travaux, les chercheurs japonais ont travaillé sur les cellules circulantes du système immunitaire de sept supercentenaires et de cinq personnes de 50 à 80 ans comme groupe témoin. Les résultats ont révélé un nombre de lymphocytes T sensiblement égal, mais un nombre plus élevé de cellules cytotoxiques, un sous-groupe de lymphocytes T.

Cette différence résulterait d’une expansion clonale. A l’origine, seuls les lymphocytes T qui possèdent le marqueur CD8 sont cytotoxiques. Quant aux lymphocytes T de type CD4, ils ne sont pas cytotoxiques au départ, mais ont acquis ce statut grâce à ce processus. Ces nouveaux lymphocytes T CD4+ sont aussi présents chez le groupe témoin, mais en petit nombre.

De l’avis des auteurs, il est fort possible que la combinaison des lymphocytes T CD4+ et des lymphocytes T CD8 soit le secret qui permet aux supercentenaires de vivre longtemps et en excellente santé. Ainsi, les lymphocytes T CD4+ ne sont pas un marqueur de jeunesse, mais ouvrent de nouvelles perspectives dans la lutte contre les tumeurs et en immunosurveillance. 

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La Rédaction

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