Suggestions

Spécialités les plus consultées

Suggestions

Choisissez une région

Espace Pro
/ / Tuberculose : la Seine-Saint-Denis manque de moyens pour financer le dépistage

Tuberculose : la Seine-Saint-Denis manque de moyens pour financer le dépistage

Rédigé par , le 27 August 2014 à 15h50

Vous aimez cet article ?
tuberculose IST Seine-Saint-Denis département financement subvention dépistage

Le département Seine-Saint-Denis (93) n’a plus les moyens nécessaires pour assurer le fonctionnement de plusieurs centres de dépistage de la tuberculose et de certaines Infections Sexuellement Transmissibles.

C’est un état alarmant pour les personnes vivant dans le département. Le Docteur Janine Rochefort, déléguée générale de Médecins du Monde, a alerté de la situation qui pourrait engendrer « un problème de santé publique avec un développement des formes multi résistantes » de la maladie. Or, la Seine-Saint-Denis est un des départements le plus pauvre de France et concentre les populations précaires les plus à risque. Selon les statistiques de l’Institut national de veille sanitaire, entre 2000 et 2010, il s’agit du seul département français au sein duquel les chiffres de personnes atteintes par la tuberculose n’ont pas reculé. La maladie touche actuellement environ 31 habitants sur 100.000, chaque année. Cette moyenne équivaut à quatre fois la moyenne nationale.

L’Etat supprime une des subventions auparavant allouée, représentant 15% du budget santé

L’aggravation de la situation est due à la décision de l’Etat de supprimer certains financements qui sont indispensables au maintien des centres de dépistage. En effet, le dépistage de la tuberculose et d’autres IST est cofinancé par l’Etat et le département du 93 en vertu d’un accord. Or, sans l’aide de l’Etat, le département n’a pas les moyens suffisants pour prendre à sa charge toutes les dépenses, a indiqué le 26 août le président du Conseil Général, Stéphane Troussel. C’est une remise en cause du réseau de dépistage de la tuberculose mis sur pied en Seine-Saint-Denis pour des patients qui ne parlent pas français et n'ont pas accès aux soins, des mal-logés, des sans-domiciles ou encore des précaires sans couverture maladie.

Ainsi, le département est en recherche de financement et d’économie forcenés pour éviter que les taux d’infection déjà supérieurs à la moyenne du pays ne s’aggravent encore plus. Le président du Conseil Général s’est empressé de dénoncer l’inaction de l’Etat et demande à ce que la décision de supprimer la subvention annuelle de 1.5 million d’euros jusqu’ici alloué au département soit annulée. Sans cette subvention, ce ne sont pas moins de 7 centres de dépistage qui risquent de fermer. En effet, la subvention représentait 15% du budget total de santé de la Seine-Saint-Denis. 

Vous aimez cet article ?
L'auteur
Céline Le Goff

Céline Le Goff

Rédactrice

Bio

Céline, étudiante en droit, a rejoint le journal pour l'été 2014 en tant que rédactrice. Voir plus

commentaires