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Grossesse et surexposition aux métaux lourds

Rédigé par , le 21 December 2017 à 09h59

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De nombreuses femmes enceintes sont surexposées aux métaux lourds.

De nombreuses femmes enceintes sont surexposées aux métaux lourds.

Santé Publique France a publié les résultats de son enquête sur l’exposition aux métaux lourds des femmes enceintes dans l’Hexagone. Omniprésents dans l’environnement, les métaux lourds ont des effets nocifs sur le développement du fœtus. Cette enquête a été réalisée dans le cadre du volet périnatal du programme national de bio surveillance. 

Présence à des taux élevés pour certains métaux lourds

L’étude menée par Santé Publique France a révélé la présence de douze métaux lourds dans le corps des femmes enceintes françaises. La majorité est dangereuse pour leur santé et celle de leurs enfants. Afin d’aboutir à ses conclusions, l’agence a procédé à l’analyse des échantillons d’urines, de sang de cordon ombilical et de cheveux de 4 145 femmes.

Pour certains métaux lourds, les taux retrouvés sont particulièrement élevés, notamment pour le chrome, le vanadium et le nickel. Or, le Centre international de recherche sur le cancer les considère comme cancérogènes. De même, ils sont accusés d’être des perturbateurs endocriniens.

Le tabagisme et la consommation de poissons et autres produits de la mer sont les principales sources d’exposition à ces polluants environnementaux. Riches en acides gras et en vitamines et minéraux indispensables, les poissons et les crustacés sont cependant soumis à la pollution de leur environnement et servent de transmetteur notamment pour les métaux lourds. Les produits pharmaceutiques et les pesticides sont également mis en cause.

Stratégies de prévention et de diminution des expositions

La surexposition d’une femme enceinte à ces polluants environnementaux tout au long de sa grossesse est susceptible d’avoir des conséquences importantes pour elle et son enfant. Chez la future mère, cela augmente les risques de fausse-couche et de naissance prématurée. Chez le fœtus, cela accroît les risques de malformations congénitales, les déficiences intellectuelles et les problèmes de développement du système reproducteur.

Pour l’agence Santé Publique France, il convient ainsi d’évaluer les impacts de ces polluants environnementaux et de déterminer les modes d’exposition. Cela est essentiel pour concevoir et mettre en place des stratégies efficaces pour la prévention et la diminution des expositions. De plus, des connaissances scientifiques supplémentaires sont nécessaires pour interpréter les niveaux d’imprégnation sur le plan sanitaire.

Néanmoins, les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises. L’étude réalisée par Santé Publique France fait notamment état d’une baisse des niveaux d’imprégnation de plomb et de mercure par rapport aux valeurs relevées lors des précédentes études. Selon Clémentine Dereumeaux, chargée d’études scientifiques chez Santé Publique France, cela est consécutif à l’interdiction de l’essence plombée. 

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La Rédaction

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