Suggestions

Spécialités les plus consultées

Suggestions

Choisissez une région

Espace Pro
/ / Bientôt un état des lieux de l’accès à l’IVG

Bientôt un état des lieux de l’accès à l’IVG

Rédigé par , le 19 September 2018 à 11h44

Vous aimez cet article ?
Agnès Buzyn, ministre de la Santé.

Agnès Buzyn, ministre de la Santé.

Depuis 1975, la loi Veil permet aux femmes d’avorter légalement. Afin de renforcer ce droit, des dispositions ont été rajoutées comme le délit d’entrave à l’IVG ou interruption volontaire de grossesse. Néanmoins, en invoquant la clause de conscience, les médecins sont également en droit de ne pas la pratiquer.

Polémique née du président du syndicat des gynécologues

Le mardi 18 septembre 2018, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a demandé aux agences régionales de santé un état des lieux de l’accès à l’IVG. Son objectif est de s’assurer que le nombre des médecins faisant valoir la clause de conscience n’a pas augmenté. Elle souhaite également que l’accès à l’IGV reste toujours facilité.

Cette demande fait notamment suite aux récents propos du président du syndicat national des gynécologues obstétriciens de France, le Dr Bertrand de Rochambeau. Il a provoqué une vive polémique en assimilant l’IVG à un homicide et en affirmant publiquement ne pas en réaliser par convictions personnelles.

Si le Dr Bertrand de Rochambeau déplore la polémique, il maintient son avis. Cela lui a valu de nombreuses critiques. La co-présidente du planning familial, Véronique Séhier, juge ses propos scandaleux et la clause de conscience une entrave au droit à l’avortement des femmes. Certains l’accusent même de faire de la publicité pour les lobbys anti-IVG.

Pour rappel, un médecin invoquant sa clause de conscience est tenu d’orienter ses patientes vers d’autres praticiens.

Stabilité du nombre d’IVG en France depuis plus d’une décennie

 

Agnès Buzyn a fermement condamné les déclarations du Dr Bertrand de Rochambeau, mais la ministre de la Santé se veut être rassurante. Sur les dix quinze dernières années, le nombre d’IVG a été quasiment stable dans l’Hexagone. En 2001, 215 000 actes ont été réalisés contre 212 000 en 2016. Ce qui laisse à penser que l’accès à l’IVG demeure simple.

Toutefois, cela semble inégal sur l’ensemble du territoire national. En Sarthe, l’hôpital public de Bailleul n’est plus en mesure de proposer l’IVG à ses patientes faute de médecins. En plus de la clause de conscience, le manque de moyens se fait sentir. L’hôpital rencontre beaucoup de difficultés à remplacer un gynécologue obstétricien parti à la retraite.

Par contre, il a été constaté une évolution majeure dans les techniques utilisées. Sur la même période de 2001 à 2016, le nombre des IVG chirurgicales est passé de 69% à 36% grâce à la possibilité de faire des IVG médicamenteuses.

Vous aimez cet article ?
L'auteur
La Rédaction

La Rédaction

Rédacteur

commentaires