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Bébés sans bras, transparence du ministère de la Santé

Rédigé par , le 16 November 2018 à 11h27

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Les recherches sur les raisons des naissances de bébés sans bras continuent.

Les recherches sur les raisons des naissances de bébés sans bras continuent.

Le ministère de la Santé n’arrive pas encore à lever le mystère des bébés nés sans bras deux mois après la médiatisation de l’affaire. Jusqu’ici, aucune enquête n’a permis d’établir si ces malformations congénitales sont le fruit du hasard ou d’une exposition à des médicaments ou des pesticides.

Un nombre anormalement élevé de malformations congénitales

Après des semaines de polémique et sous la pression des journalistes, Santé publique France a finalement admis l’existence de foyers d’enfants nés avec ces malformations congénitales. En tout, l’agence rapporte dix-huit cas dans l’Ain, trois cas en Loire-Atlantique et quatre cas dans le Morbihan. Malgré un nombre anormalement élevé, les autorités sanitaires assurent qu’il ne s’agit pas d’une épidémie.

Auparavant, Santé publique France a mené une enquête auprès des parents de ces bébés, mais l’a classée sans suite. Un épidémiologiste a expliqué cette décision par l’absence d’hypothèse. Toutefois, le rapport de l’agence a été vivement critiqué par des biostatisticiens. Ils dénoncent des erreurs méthodologiques incompréhensibles et des marges d’erreur aberrantes.

Pour sa part, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, affirme qu’il n’existe aucune tendance à l’augmentation de la fréquence des naissances de bébés sans mains, avant-bras ou bras. Néanmoins, il est indispensable d’enquêter sur ces cas regroupés dans le temps et dans des périmètres restreints. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, juge insupportable d’affirmer ne pas connaître les causes et s’en satisfaire.

Une volonté forte d’apporter des réponses aux familles et au public

Après avoir donné l’impression d’avoir réagi tardivement, les autorités sanitaires souhaitent reprendre la main sur le dossier. Suite à l’annonce du lancement d’une nouvelle enquête, les représentants du ministère de la Santé, de Santé publique France et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire ont tenu un point de presse pour expliquer la méthodologie afin d’identifier les origines du phénomène.

Un comité va être mis en place et présidé par une personnalité scientifique de haut niveau. Ce comité est en charge de l’identification de l’ensemble des hypothèses susceptibles d’apporter des explications à la survenue de ces malformations congénitales. Les chercheurs vont passer au crible la littérature scientifique française et internationale. La présentation du rapport final est prévue pour juin 2019.

L’objectif est d’apporter des réponses aux familles et de les rassurer. De plus, compte tenu de la fragilité des registres régionaux qui ne couvrent que 19% du territoire national, les autorités sanitaires entendent aussi renforcer le dispositif de surveillance et d’alerte des malformations congénitales. Les professionnels de santé sont invités à participer activement au signalement.

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