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Cabines de bronzage, l’ANSES demande leur interdiction

Rédigé par , le 11 October 2018 à 12h06

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Les UV des cabines de bronzage sont classés comme cancérigènes.

Les UV des cabines de bronzage sont classés comme cancérigènes.

Le bronzage est une pratique bien ancrée. Pour avoir une peau bronzée toute l’année, certains choisissent le bronzage artificiel à outrance. Pourtant, l’exposition aux UV artificiels n’est pas sans risque pour la santé. D’ailleurs, l’ANSES ou Agence nationale de sécurité sanitaire vient de demander l’interdiction des cabines de bronzage.

Les cabines de bronzage déjà classés comme cancérigènes avérés

Jusqu’à récemment, les scientifiques étaient convaincus que les UVA, rayons majoritairement délivrés dans les cabines de bronzage, sont beaucoup moins nocifs que les UVB. Or, le CIRC ou Centre international de recherche sur le cancer a classé les rayons UV artificiels sur la liste des cancérigènes certains pour l’Homme dès 2009. Chaque année, 380 cas de mélanomes sont imputés au bronzage artificiel.

De nombreuses études ont révélé que les cabines de bronzage émettent un rayonnement aussi intense que celui d’un soleil tropical. Plus une personne multiplie les séances de bronzage en cabine, plus le risque de cancers de la peau augmente selon le Pr Martine Bagot, chef du service dermatologie à l’hôpital Saint-Louis à Paris.

Comme les UVB, les UVA ont la capacité d’endommager l’ADN humain. Plus une personne s’expose jeune, plus elle accroit le risque de développer un cancer de la peau. Une exposition aux rayons UV artificiels avant 30 ans augmente de 75% le risque de mélanome. Sans une prise en charge adéquate, ce cancer est susceptible de métastaser rapidement.

Une règlementation partielle et insuffisante compte tenu des risques

Le bronzage artificiel en cabine présente aussi d’autres risques sanitaires moins graves, mais suffisamment importants. Il engendre un vieillissement précoce de la peau dont la vitesse est multipliée par quatre. De plus, les rayons UV artificiels n’apportent aucun bénéfice notable à l’organisme. Ils ne préparent pas la peau au soleil estival et ne protègent pas contre les coups de soleil.

La France fait partie des premiers pays à règlementer l’utilisation et le commerce des cabines de bronzage. Depuis 1997, leur accès est interdit aux mineurs. Puis, leur vente aux particuliers a été prohibée en 2016. Toutefois, l’ANSES juge ces mesures insuffisantes. Les contrôles ont montré qu’une fraction de mineurs fréquente encore ces centres, tandis que 63% des matériels ne sont pas conformes aux normes en vigueur.

Dans son avis daté du 10 octobre 2018, adressé au ministère de la Santé, l’ANSES demande ainsi l’interdiction des cabines de bronzage compte tenu de leur dangerosité. L’Académie de médecine et les dermatologues la réclament depuis 2015. L’Australie et le Brésil les ont déjà interdits depuis quelques années.

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La Rédaction

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