Hôpitaux et réseaux sociaux : un combo gagnant ?

La bloggeuse Caroline Crousillat revient, dans un article postée sur un blog d'e-santé, sur le développement des réseaux sociaux au sein des établissements de santé. De nouveaux modes de communication à destination des patients mais aussi au bénéfice des hôpitaux. 

Le patient au cœur de la démarche

De plus en plus d'hôpitaux développent, aujourd'hui, une nouvelle forme de communication, en s'installant sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. Comment expliquer ce phénomène florissant ? Peut-on «devenir fan » de son hôpital ? C'est ce que s'est demandé Caroline Crousillat dans un récent article. 

Les raisons de ce phénomène ne sont pas si compliquées à comprendre. Cette communication d'un nouveau genre permet aux hôpitaux d'améliorer leur notoriété et de communiquer sur leurs actualités, tout en entretenant un lien numérique avec la communauté des patients, qui reçoivent de nombreux conseils et informations via les réseaux de ces établissements. Cela donne également l'impression d'une plus grande transparence des hôpitaux et d'une plus grande proximité des professionnels.

Parmi ces initiatives, on peut citer notamment le réseau social My Hospi Friends, dont Allo-Médecins vous parlait déjà, ici et ici. Ce réseau social, qui permet aux patients de discuter entre eux, veut participer à l'amélioration des conditions d'hospitalisation des patients.

Au CHU (centre hospitalier universitaire) de Rouen, la technologie s'est mise au service de l'échange entre les médecins et les internautes, lors de rencontres virtuelles sur Facebook. Une forme différente de communication qui a permis aux participants de discuter avec des professionnels, qui ont pu, eux, renforcer leur lien de proximité avec la population.

De nouveaux réseaux de communication

L'implantation des réseaux sociaux dans notre société a largement modifié notre façon de communiquer, ces derniers ayant transformé le web en un lieu de sociabilité. Leurs utilisateurs, qui se comptent par millions (1,3 milliards pour Facebook, 284 millions pour Twitter), forcent les institutions à modifier leurs schémas de communication. D'autant plus qu'en France, près de la moitié des Français (49 %) a déjà utilisé Internet pour faire des recherches de santé, selon un sondage TNS Sofres de 2013.

Les bouleversements des modes de communication et la révolution du numérique ne pouvaient être ignorés par les institutions de santé. Si de plus en plus d'hôpitaux s'engagent dans cette « voie sociale », c'est que les bénéfices qu'ils peuvent en retirer, dont la confiance des patients, sont importants.

Une vraie tendance dont le but est en effet de renforcer le lien entre les patients et les établissements de santé. Une immersion du social dans l'hôpital qui doit être mise en place avec prudence, pour éviter des dérives ou de mauvais « buzz », comme il y a pu en avoir aux États-Unis, où le système est beaucoup plus développé (photos de patients postées sur le net, question de la protection des données personnelles, etc.).

Aujourd'hui, 69 % des hôpitaux français sont présents sur Facebook et 66 % sur Twitter.