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Des sages-femmes pour la pratique de l’IVG par aspiration

Rédigé par , le 03 October 2018 à 10h53

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Des sages-femmes demandent le droit de pratiquer l'IVG par aspiration.

Des sages-femmes demandent le droit de pratiquer l'IVG par aspiration.

Depuis la loi Veil en janvier 1975, l’IVG ou interruption volontaire de grossesse est un droit acquis aux femmes. Les sages-femmes sont autorisées à pratiquer l’IVG médicamenteuse en France pour faciliter au maximum l’accès à l’avortement. Par contre, la pratique de l’IVG par aspiration demeure toujours réservée aux médecins.

Une technique moins répandue que l’IVG médicamenteuse

Aussi appelée IVG chirurgicale, l’IVG par aspiration est une intervention chirurgicale ayant pour but de mettre un terme à une grossesse non désirée. Elle est pratiquée uniquement dans un centre hospitalier, par un médecin. Elle nécessite une préparation spécifique. Le médecin administre à la patiente un médicament pour dilater le col de l’utérus. Ensuite, elle est placée sous anesthésie générale.

A la fin de cette préparation, le médecin procède à l’aspiration de l’œuf à l’aide d’une sonde introduite dans l’utérus. Le choix du diamètre dépend du stade d’avancement de la grossesse. La durée de l’opération n’excède pas une dizaine de minutes. La patiente reste en observation pendant quelques heures avant de rentrer.

Deux semaines après l’IVG par aspiration, une visite de contrôle doit être faite. L’objectif est de s’assurer que la grossesse ait bien été interrompue. Cette opération ne peut être pratiquée au-delà de la 14ème semaine d’aménorrhée. Depuis la promotion de l’IVG médicamenteuse, elle est de moins en moins répandue. Elle représente moins de 35% des 216 700 avortements réalisés en 2017 en France.

Une meilleure protection de la liberté de choix des patientes

La demande de l’ouverture de la pratique de l’IVG par aspiration aux sages-femmes survient un mois après la vive polémique déclenchée par les propos du président du Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France. Ce dernier a assimilé l’avortement à un homicide. La tribune, publiée dans Le Parisien, est signée de l’Association nationale des sages-femmes orthogénistes et du Réseau de santé sexuelle publique.

Pour les signataires, comme les sages-femmes réalisent déjà l’IVG médicamenteuse, élargir leurs compétences à l’IVG par aspiration permettrait de remédier au problème des inégalités d’accès aux soins. A l’heure actuelle, la France fait face à une pénurie de soignants associée à la fermeture successive de plus d’une centaine de centres d’IVG.

Par ailleurs, cet élargissement des compétences des sages-femmes constitue un bon moyen de protéger la liberté de choix des patientes. Le Code de la santé publique garantit aux femmes le droit de choisir entre deux méthodes d’IVG. Cela va également réduire les coûts engagés par les collectivités. Cette demande a l’appui de plusieurs associations telles que l’association des centres d’IVG.

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