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Désaffection des Françaises pour la pilule contraceptive

Rédigé par , le 27 September 2017 à 12h13

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Les médecins sont en mesure d’accompagner tout changement de méthode contraceptive.

Les médecins sont en mesure d’accompagner tout changement de méthode contraceptive.

Symbole d’une liberté nouvelle pour les femmes, la pilule contraceptive a été légalisée en 1967. En un demi-siècle, elle est devenue la méthode de contraception la plus répandue en France. Cependant, les Françaises s’en détournent de plus en plus, craignant les risques liés aux pilules de 3ème et 4ème générations. 

Modification des habitudes en matière de contraception

Les Françaises ont rapidement réagi au scandale des pilules de 3è et 4è générations, accusées d’augmenter les risques cardiovasculaires et d’embolie pulmonaire. Malgré la décision du parquet de Paris de classer l’enquête sans suite, les femmes en âge de procréer ont changé leurs pratiques en matière de contraception. Elles sont 33% à utiliser la pilule contraceptive en 2016 contre 45% en 2010.

Tel est le résultat d’un sondage mené par Santé Publique France sur plus de 3 000 femmes et publié la veille de la journée mondiale de la contraception. Cette diminution de l’utilisation de la pilule contraceptive concerne en particulier les femmes âgées de 20 à 29 ans. Néanmoins, le désamour n’est pas total selon Delphine Rahib, coauteure de l’étude.

La pilule contraceptive demeure en effet le moyen de contraception le plus utilisé chez les 15 à 19 ans et les 20 à 24 ans. Elles sont respectivement 60% et 59% à en prendre. Pour Philippe Bouchard, endocrinologue et membre de l’Académie de médecine, cette désaffection pour de mauvaises raisons est inquiétante.

Progression sensible des autres moyens de contraception

Elisabeth Paganelli, secrétaire générale du syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France, rejoint d’ailleurs la position de Philippe Bouchard. Elle pointe notamment du doigt la diabolisation de la pilule contraceptive ces dernières années, ce qui a favorisé l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse. Pour preuve, 6% des lycéennes ont déjà eu recours à l’IVG au moins une fois.

Toutefois, les craintes des Françaises engendrées par les pilules contraceptives de 3ème et 4ème générations ont permis une augmentation de l’utilisation des autres moyens de contraception. Par exemple, les auteurs de l’étude ont relevé une hausse significative de l’usage des DIU ou dispositifs intra-utérins entre 2010 et 2016. Chez les 25 à 29 ans, la progression est supérieure à 12%.

Sur la même période, il a également été observé une amélioration remarquable de l’utilisation des préservatifs. Celle-ci a doublé même si son efficacité pratique de 85% est inférieure aux 91% de la pilule contraceptive. Ainsi, le schéma contraceptif classique : préservatif à l’entrée dans la sexualité, pilule en couple, puis DIU après les grossesses a évolué. 

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La Rédaction

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