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Qu'en est-il des autotests?

Rédigé par , le 14 February 2018 à 16h21

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L"Académie de Pharmacie a classé certains autotests

L"Académie de Pharmacie a classé certains autotests

De nos jours, il est facile de se procurer un autotest avec ou sans l’avis du médecin. Il suffit de se rendre à une pharmacie ou d’aller sur un site internet de vente par correspondance. Pourtant, selon l’Académie de pharmacie, des questions se posent sur leur pertinence et leur fiabilité.

Classification des autotests, une meilleure visibilité pour les utilisateurs

Afin de répondre à ces différentes interrogations, l’Académie de pharmacie a passé au crible 13 autotests marqués CE. Les dispositifs non certifiés et commercialisés sans contrôle n’ont pas été pris en compte. A l’issue de cette évaluation, ils ont été classés en trois catégories que sont les autotests utiles, les autotests à valider et les autotests à éviter.

Dans son rapport publié le 24 janvier, l’Académie de pharmacie recommande trois autotests. Sont jugés utiles les autotests de dépistage du VIH, du statut vaccinal contre le tétanos et les bandelettes urinaires pour la détection d’infections urinaires, d’albuminurie et de glycosurie. Ces autotests aboutissent à des évaluations fiables. Ils permettent de rassurer ou de raccourcir l’accès au traitement.

A l’inverse, l’Académie de pharmacie qualifie cinq autotests de dispositifs à valider. Il peut être nécessaire de confirmer, d’interpréter ou de compléter leurs résultats. Il s’agit des tests pour le cholesterol, pour l’hypothyroïdie, pour la recherche de carence en fer ainsi que pour els autotest de ménopause ou d’ovulation. 

Les cinq autotests restants sont par contre à éviter. Il s’agit notamment des autotests de Borrelia, de dosage de PSA, de dépistage du cancer colorectal, de recherche d’anticorps d’Helicobacter pylori et de recherche d’IgE.

Marquage CE, une conformité préalablement vérifiée mais insuffisante

Concernant les autotests vendus en pharmacie et en ligne, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament se montre rassurante. En effet, l’ANSM rappelle que ces produits sont soumis à une vérification préalable de conformité par un organisme indépendant et certifié. De même, un fabricant n’est autorisé à apposer sur un produit le marquage CE qu’après avoir obtenu le certificat de conformité.

Ainsi, le marquage CE est une condition nécessaire avant la mise sur le marché des autotests. Toutefois, le Dr Liliane Grangeot-Keros, coordinatrice du groupe de travail de l’Académie de pharmacie, l’estime insuffisant. Pour une utilisation sans risque, elle recommande la mise en place de sociétés savantes pour évaluer et contrôler leur fiabilité, leur sensibilité, leur spécificité et leur reproductibilité.

Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens, abonde aussi dans ce sens. Pour cause, si les autotests ne représentent pas des tests de diagnostic mais des tests d’orientation, ils peuvent néanmoins être sources d’inquiétudes injustifiées. Par ailleurs, ils peuvent rassurer à tort et retarder la consultation d’un professionnel de santé.

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