Des alternatives aux piqûres grâce à la technologie

La technologie ne cesse de progresser, et la médecine, comme de nombreux autres domaines, en profite. Grâce à ces progrès, de nouvelles solutions sont en cours de développement telles que l’aspirateur et le laser afin de remplacer l’aiguille. L’objectif est de simplifier la prise de sang et la vaccination. 

Bientôt la fin du cauchemar du prélèvement sanguin

Beaucoup de personnes appréhendent le prélèvement sanguin même si elles n’ont pas peur des aiguilles. Face à ces réticences par rapport à la prise de sang et la piqûre, une start-up américaine a trouvé une solution innovante. La société Tasso a mis au point un procédé novateur qui permet d’éliminer l’aiguille de l’équation et de rendre ainsi indolore le prélèvement sang.

Le dispositif en question, Hemolink, est de la taille d’une balle de ping pong. Il s’appuie sur un système d’aspiration et utilise les propriétés microfluidiques pour prélever le sang à partir de la peau. En seulement deux minutes, le boîtier arrive à pomper 0,15 cm3 de sang, suffisant pour identifier des cellules cancéreuses, mesurer le taux de cholestérol, etc.

Hemolink présente d’autres avantages non négligeables. En plus d’être rapide et totalement indolore, le prélèvement sanguin peut être réalisé à domicile et sans assistance médicale. Il n’est plus nécessaire de se déplacer dans un laboratoire. Le dispositif conserve le sang sous forme sèche et à température ambiante, permettant son envoi par poste.

Vaccination sans recours à une aiguille et un adjuvant

La vaccination pourrait également connaître une révolution dans un futur proche. Une équipe de chercheurs de l’Inserm a réussi à développer un procédé permettant d’inoculer les vaccins en utilisant un laser. Ce qui donne la possibilité de ne plus utiliser des aiguilles et des adjuvants. Le laser forme des micropores dans la couche superficielle de l’épiderme afin d’administrer la solution vaccinale.

Sans nul doute, il s’agit de la technique du futur pour l’administration des vaccins. A l’inverse de la vaccination par piqûre, la vaccination au laser permet de cibler les cellules dendritiques du derme et de stimuler la réponse immunitaire adéquate. Le procédé est aussi la solution aux nombreuses polémiques sur les risques liés à l’utilisation des adjuvants.

Par ailleurs, le vaccin au laser ne représente aucun risque comparé aux vaccins buvables et en spray nasal. Contrairement à ces derniers qui utilisent des virus atténués, le vaccin au laser a recours à des virus inactivés. Leur propagation est ainsi maitrisée, essentielle chez un individu dont le système immunitaire est déjà fragile.