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Le LSD, bientôt un médicament ?

Rédigé par , le 07 June 2017 à 15h01

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LE LSD est une substance psychoactive hallucinogène

LE LSD est une substance psychoactive hallucinogène

Le LSD ou acide lysergique diéthylamide est une drogue psychédélique provenant de l’ergot de seigle, une plante parasite des céréales. Cette substance est cent fois plus puissante que les champignons hallucinogènes. Le LSD provoque des hallucinations mais est aussi susceptible d’entrainer des effets imprévisibles et dangereux pour la santé. 

Un avenir potentiel pour ses effets euphorisants

Substance psychoactive, le LSD produit des effets à partir de 25µg avec essentiellement une activité stimulante. Les hallucinations n’apparaissent que pour des doses situées entre 100 et 300µg. Néanmoins, seule une petite partie de la substance consommée atteint le cerveau. La drogue est dégradée par le foie et évacuée par voie biliaire. Disparaissant rapidement du sang, elle n’engendre aucun impact somatique nuisible.

Cette propriété euphorisante a poussé de nombreux scientifiques à réaliser des recherches sur d’éventuelles vertus thérapeutiques. Une première étude du cerveau sous LSD menée par des chercheurs de l’Imperial College of London a permis de constater que les zones visuelles sont activées. Les réseaux indépendants et déconnectés séparant différentes fonctions spécifiques se mettent également à fonctionner simultanément.

Une seconde étude financée par la Fondation Beckley est déjà en gestation. Celle-ci consiste à administrer aux participants des micro-doses de 10, 20 et 50µg ou un placébo. Les chercheurs de l’Imperial College of London prévoient ensuite d’analyser leurs activités cérébrales durant des parties de go ou d’autres exercices. L’objectif est d’étudier les possibilités thérapeutiques.

Des perspectives de traitement pour des pathologies variées

La Fondation Beckley se fixe comme but la promotion de l’étude scientifique des substances psychoactives. L’organisation compte ainsi réduire les risques liés à leur usage. En parallèle, les responsables exploitent tous les intérêts possibles. Ils espèrent notamment que cette étude de l’impact sur le cerveau de microdoses de LSD ouvre de nouvelles perspectives pour traiter l’anxiété, la dépression, etc.

S’il est établi que le LSD ne peut soigner les troubles psychiatriques, ce produit psychédélique serait susceptible d’améliorer les traitements de la schizophrénie. En effet, cette substance agit sur les mêmes récepteurs de sérotonine que ceux qui sont défaillants chez les schizophrènes. Une précédente étude a démontré qu’il est également indispensable de réguler les niveaux de glutamate pour éliminer les effets hallucinogènes.

Par ailleurs, des scientifiques de la faculté de médecine de Hanovre travaillent sur un dérivé non psychotrope du LSD et sans effets indésirables pour traiter l’algie vasculaire de la face. Surnommée céphalée suicidaire pour la violence et la fréquence des crises, cette pathologie provoque des douleurs intenses sur une partie de la tête. 

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La Rédaction

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