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Onze vaccins obligatoires à partir de janvier 2018

Rédigé par , le 01 September 2017 à 11h55

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En 2018, onze vaccins seront obligatoires en France.

En 2018, onze vaccins seront obligatoires en France.

La vaccination constitue un des meilleurs moyens de prévention de maladies infectieuses. Le procédé consiste à administrer un vaccin à un individu en bonne santé pour le protéger d’une affection spécifique. Dès le 1er janvier 2018, le nombre des vaccins obligatoires en France va passer de trois à onze. 

La volonté de mettre fin aux incohérences et polémiques

Au mois de février dernier, le Conseil d’Etat a intimé le Gouvernement de rendre disponibles sans adjonction de valences recommandées les vaccins obligatoires définis par le Code de la santé publique ou d’étendre le champ de l’obligation vaccinale. Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a opté pour la seconde option. Ainsi, elle compte remédier aux problèmes des vaccins obligatoires et recommandés.

La généralisation de l’obligation vaccinale devrait mettre fin à l’idée reçue selon laquelle les vaccins recommandés sont secondaires. Or, certaines pathologies graves sont devenues moins fréquentes grâce à la vaccination. Avec l’immunité de groupe, les populations sont beaucoup mieux protégées malgré les agents pathogènes. Pour preuve, la rougeole a encore provoqué 10 décès et 1 500 complications graves entre 2008 et 2011.

Outre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, ce passage à onze vaccins obligatoires au 1er janvier 2018 concerne les vaccins uniquement recommandés jusqu’ici. Il s’agit notamment de la bactérie Haemophilus influenzae, de la rougeole, du pneumocoque, du méningocoque C, de l’hépatite B, de la coqueluche, des oreillons et de la rubéole.

Le souhait de faire des Français des citoyens responsables

La différence entre vaccins obligatoires et vaccins recommandés ne répond pas à une logique médicale. Elle est apparue après une évolution de philosophie en santé publique. Considérant les populations mieux renseignées et conscientes des dangers suite aux épidémies de diphtérie en 1938, de tétanos en 1940 et de poliomyélite en 1964, les autorités sanitaires ont jugé inutile d’imposer d’autres vaccins obligatoires.

Pourtant, cette distinction a semé la confusion chez les parents. Ces derniers pensent toujours que les vaccins recommandés sont beaucoup moins importants alors qu’ils protègent souvent de maladies plus graves ou plus courantes que les vaccins obligatoires. Les anti-vaccins en ont profité pour remettre en cause les acquis de la vaccination et l’utilité des vaccins.

Ainsi, pour les vaccins recommandés autres que l’Haemophilus influenzae B et la coqueluche, les objectifs de couverture vaccinale de 95% ne sont pas atteints. Or, le refus de vaccination est passible de six mois de prison et d’une amende de 3 750 euros mais cette disposition n’a jamais été appliquée. Agnès Buzyn assure vouloir faire de la pédagogie. 

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