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Médecines non conventionnelles en milieu hospitalier

Rédigé par , le 31 July 2017 à 12h40

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L'acupuncture fait partie des médecines non conventionnelles.

L'acupuncture fait partie des médecines non conventionnelles.

Le terme « médecines non conventionnelles » fait référence à un groupe hétérogène de méthodes issues de traditions séculaires comme l’acupuncture et la phytothérapie ou de pratiques ayant vu le jour au 19ème siècle comme l’homéopathie et l’oligothérapie. Lentement mais sûrement, elles font leur entrée à l’hôpital comme traitements alternatifs et complémentaires. 

Traitements de la douleur comme utilisation première

Opposées à la médecine allopathique qui est scientifiquement vérifiable, les médecines non conventionnelles sont de plus en plus plébiscitées par la population sans pour autant disposer de bases scientifiques et d’un cadre juridique clairs. Confronté au manque d’efficacité ou aux effets secondaires des traitements pharmacologiques classiques, un Français sur deux affirme faire appel à ces pratiques regroupant des méthodes variées.

La douleur constitue la principale cause de recours aux médecines non conventionnelles. Ces techniques sont d’ailleurs plus pratiquées dans les centres antidouleur. Selon une enquête de la Société française d’étude et de traitement de la douleur, environ 54% des centres en France proposent un accès à ces thérapies telles que l’acupuncture, l’ostéopathie, la mésothérapie ou encore l’hypnose.

La demande dans ce domaine est en constante progression, en particulier chez les malades du cancer. Près de 60% d’entre eux ont recours à ces traitements non conventionnels, la plupart du temps hors de l’hôpital. Ainsi, de nombreuses structures les ont intégrées dans leurs soins de support en cancérologie pour satisfaire les attentes de ces patients.

Indifférence des autorités administratives et académiques

Outre leurs vertus thérapeutiques avérées qui augmentent leur popularité auprès des patients, les médecines non conventionnelles présentent d’autres avantages non négligeables. D’abord, l’innocuité de ces thérapies est quasi absolue, une alternative pour les patients ne supportant pas les traitements pharmacologiques prescrits en médecine conventionnelle. De même, elles sont beaucoup moins onéreuses et simples à mettre en œuvre.

Pourtant, un long chemin reste à parcourir pour une intégration complète des médecines non conventionnelles dans l’actuel système médical dans les hôpitaux. Il n’existe pas de volonté, ni concertation, pour une politique hospitalière allant dans ce sens. Les pouvoirs publics font semblant de s’intéresser aux médecines alternatives et complémentaires. Leur préoccupation majeure demeure à ce jour l’équilibre des comptes.

Par ailleurs, l’Académie de médecine semble ne pas vouloir se mouiller et émet des réserves à cette intégration. Ses membres indiquent qu’une insertion des thérapies non conventionnelles dans les hôpitaux n’a de réel intérêt que pour préciser leurs effets et clarifier leurs indications. De son côté, le ministère de la Santé avance également le risque de dérives. 

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