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Infection à Chlamydia, vers un dépistage systématique

Rédigé par , le 25 October 2018 à 11h16

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Chlamydia, vers un dépistage systématique.

Chlamydia, vers un dépistage systématique.

L’infection à Chlamydia fait partie des IST ou infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes chez les jeunes femmes. Non prise en charge convenablement, elle est susceptible d’engendrer des complications sévères. Pourtant, elle est asymptomatique dans 60 à 70% des cas. La Haute Autorité de Santé recommande ainsi son dépistage systématique.

Une infection silencieuse aux conséquences désastreuses

Chaque année, 7 000 nouveaux cas d’infection à Chlamydia sont diagnostiqués en France. Les personnes porteuses de la bactérie ignorent dans la majorité des cas qu’elles sont contaminées. Chez les jeunes femmes, elle se manifeste par des pertes vaginales. En général, il est facile de traiter cette IST avec de simples antibiotiques si le dépistage est fait à temps.

Malheureusement, l’infection à Chlamydia passe inaperçue, en particulier chez les femmes de 18 à 25 ans. Or, les complications sont des plus redoutables chez ces jeunes personnes. Lorsque cette IST est mal soignée, elle peut causer des atteintes inflammatoires pelviennes, des infections de trompes et une grossesse extra-utérine. Les facteurs de risque sont le multi-partenariat, les changements de partenaires récents et les antécédents d’IST.

Lors de l’infection, la bactérie se loge d’abord dans le col de l’utérus. Puis, elle commence à coloniser l’environnement et remonte vers les trompes de Fallope reliant l’utérus aux ovaires. La réaction inflammatoire ainsi provoquée peut entrainer la stérilité, explique le Dr Jean-Marc Bohbot, infectiologue et directeur médical à l’Institut Alfred Fournier à Paris.

Un dépistage et un traitement systématiques de l’infection

Compte tenu de la gravité des complications possibles de l’infection à Chlamydia, la HAS recommande la mise en place d’un dépistage systématique. L’objectif est de réduire les risques de complications à long terme chez les femmes de 18 à 25 ans, mais également d’endiguer la propagation de la bactérie au sein de la population.

Plus précisément, la HAS préconise un dépistage annuel pour favoriser le traitement précoce de l’infection à Chlamydia. En cas de résultat positif, l’individu reçoit immédiatement le bon traitement. Ensuite, un nouveau test de dépistage doit être réalisé dans les trois à six mois qui suivent. De plus, la HAS souhaite proposer un dépistage opportuniste aux hommes sexuellement actifs.

Afin de le rendre accessible, la HAS demande aussi à ce que le dépistage puisse être effectué dans les cabinets médicaux privés, par des gynécologues, des médecins généralistes ou encore des sages-femmes. Par ailleurs, les lieux de dépistage devraient proposer l’auto-prélèvement. Néanmoins, pour que cette stratégie soit efficace, les autorités compétentes doivent allouer le financement adéquat.

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