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De retour en Europe, la syphilis en pleine recrudescence

Rédigé par , le 18 July 2019 à 14h12

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Le préservatif : une bonne protection contre la syphilis.

Le préservatif : une bonne protection contre la syphilis.

Vulgairement baptisée « mal de Naples » ou « grande vérole », la syphilis est associée à une maladie du passé. Pourtant, elle est de retour en Europe. Elle revient même en force selon un rapport de l’ECDC ou Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. 

Une infection sexuellement transmissible très contagieuse

Infection sexuellement transmissible causée par la bactérie Treponema pallidum, la syphilis progresse en trois étapes. A ses débuts, la maladie se manifeste par de la fièvre, des douleurs articulaires et des éruptions cutanées. A un stade avancé, elle est susceptible d’engendrer des lésions au niveau des organes vitaux. Sans une prise en charge adaptée, elle est mortelle.

La voie sexuelle constitue le principal mode de transmission de la syphilis. Lors d’un rapport sexuel non protégé avec une personne infectée, le risque de contamination s’élève à environ 30 %. Maladie très contagieuse, sa transmission peut aussi se faire par contact direct avec les lésions, ou de la mère à l’enfant au cours de la grossesse ou de l’accouchement.

Entre 2007 et 2017, 260 000 cas de syphilis ont été répertoriés en Europe. Depuis 2010, année de la dernière baisse des cas annuels, le nombre de personnes infectées n’a cessé d’augmenter. En 2017, le rapport de l’ECDC fait état de plus de 33 000 cas, soit une augmentation de 70 %, plus que les cas de VIH. 

Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

La recrudescence actuelle des infections à la syphilis en Europe est essentiellement due à la hausse des conduites à risque. Expert en épidémiologie et santé publique, et responsable du Programme VIH, IST et hépatite virale à l’ECDC, Andrew Amato-Gauci pointe notamment du doigt les rapports sexuels sans préservatif, les partenaires sexuels multiples ou encore une peur réduite du VIH.

Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes sont les plus concernés. En effet, ils représentent près de 67 % des 260 000 cas recensés. Cette tendance se confirme en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Hollande où ils représentent plus de 80 % des individus infectés. A l’inverse, le nombre des femmes contaminées tend à diminuer.

Afin de combattre cette infection, les auteurs du rapport mettent en exergue l’importance du dépistage chez les groupes à risque. Une fois le diagnostic posé, il est essentiel d’administrer le traitement adéquat. Par ailleurs, il est indispensable de mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation auprès du grand public et des personnes à risque de syphilis. 

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La Rédaction

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