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Electrosensibilité,une "non" maladie aux symptômes réels

Rédigé par , le 16 December 2016 à 14h15

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Enfants jouant avec un aimant

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L’électrosensibilité est connue sous d’autres noms comme sensibilité électromagnétique ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques. Si elle est considérée comme une forme d’allergie particulière, l’Organisation mondiale de la santé rappelle que l’électrosensibilité n’est pas un diagnostic médical. Néanmoins, l’Académie de médecine souhaite s’occuper des personnes présentant ses symptômes. 

Tableau clinique différent d’un électro-hypersensible à un autre

A l’heure actuelle, un flou persiste toujours autour de l’électrosensibilité. Sans la reconnaitre comme étant une pathologie à part entière, l’Organisation mondiale de la santé lui a pourtant attribué un nom dès 2005 : hypersensibilité électromagnétique ou HSEM. Elle se manifeste par divers symptômes non spécifiques. De plus, ses manifestations varient d’un individu à un autre, rendant difficile sa reconnaissance.

Cependant, l’OMS et l’Académie de médecine reconnaissent que la HSEM peut véritablement être handicapante pour les personnes affectées. Les symptômes les plus courants sont la fatigue et les maux de tête, associés en général à une grande irritabilité. Cela provoque des difficultés de concentration, de l’angoisse, de la nervosité, des troubles de l’humeur et du sommeil, etc.

La liste des symptômes potentiels est encore longue tels que les problèmes dermatologiques. En France, plus de 70 000 personnes sont considérées comme électro-hypersensibles selon les recensements de l’organisation Next-Up. Un rapport de l’AFFSET, publié en 2009, et basé sur des études de prévalence, a estimé que 2% de la population seraient touchés.

Absence de réglementations favorisant les dérives commerciales

Le débat autour de l’électrosensibilité continue de faire rage aujourd’hui, même au sein de la communauté scientifique et du corps médical. Les études réalisées à ce jour n’ont pas permis de valider scientifiquement les liens entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes. Après l’examen de plus de 300 publications scientifiques, l’ANSES a conclu à l’absence d’effet avéré chez l’homme.

De leur côté, les militants pour la reconnaissance de l’électrosensibilité comme une maladie pointent du doigt l’immobilisme des autorités françaises. D’ailleurs, la situation profite à des commerçants qui proposent à des personnes sensibles et fragiles des dispositifs anti-ondes quasiment inutiles. En 2014, l’Académie de médecine a fait part de ses regrets sur l’absence de réglementations strictes dans ce domaine.

Les personnes auto-déclarées électro-hypersensibles et les associations défendant leur cause ont toutefois gagné une bataille dans leur démarche. En 2015, le tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse a reconnu le handicap d’une plaignante souffrant d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Il lui a été accordé pendant 3 ans le droit à une allocation pour adulte handicapé. 

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