Chlamydia, un vaccin obtient des résultats prometteurs
Rédigé par La Rédaction , le 16 August 2019 à 09h19
Chlamydia : un vaccin prometteur en phase de test.
La chlamydia est une infection sexuellement transmissible causée par la bactérie Chlamydia trachomatis. Très fréquente, elle a provoqué 127 millions d’infections à travers le monde en 2016. Un premier vaccin vient d’être testé avec des résultats encourageants, un espoir dans la prévention de cette infection susceptible de rendre stérile.
Deux formulations différentes avec une efficacité variée
En général, la chlamydia affecte des jeunes femmes âgées entre 18 et 25 ans. Cette maladie très courante peut engendrer diverses complications allant de la simple infection à la stérilité. Selon une publication dans la revue The Lancet Infectious Diseases, les travaux préliminaires sur un vaccin ont donné des résultats prometteurs. D’autres recherches sont encore nécessaires avant d’aboutir à un vrai vaccin.
L’étude a été menée sur un effectif de 35 femmes, réparties en trois groupes. Les chercheurs ont donné une première formulation du vaccin au premier et une autre formulation au second. Le troisième groupe a reçu de l’eau salée. Le vaccin, tout comme le placebo, a été administré en cinq fois, dont trois piqûres et deux vaporisations.
Les participantes ayant reçu les deux formulations du vaccin ont eu une réaction immunitaire. Néanmoins, l’une des formulations s’est avérée moins performante que l’autre et n’a pas été retenue par les chercheurs pour la suite des essais. Par ailleurs, il est indispensable d’évaluer la réaction immunitaire pour connaître si elle est suffisante pour une protection efficace.
Une infection silencieuse aux conséquences désastreuses
Si le dépistage de la chlamydia est fait très tôt, il est facile de la soigner grâce à un traitement antibiotique. Le besoin d’un vaccin est cependant réel compte tenu de l’ampleur de l’épidémie et de son retentissement, tant sur la santé reproductive des femmes que sur la santé des enfants en cas d’infection au cours de l’accouchement.
D’après le Pr Peter Andersen de l’Institut de recherche Statens Serum Institut au Danemark, et auteur principal de cette étude, plusieurs années de recherche supplémentaire sont nécessaires afin de développer un vaccin. Pour l’heure, le chercheur et son équipe prévoient de passer à la prochaine étape du projet. Ils espèrent bientôt réaliser une étude clinique de phase 2.
Le principal problème avec la chlamydia est que l’infection est asymptomatique la plupart du temps. Près de 70 % des femmes infectées ne ressentent aucune manifestation de la maladie et ignorent qu’elles sont infectées. Si elle ne présente pas toujours de symptômes apparents, elle peut avoir des conséquences graves telles que les grossesses extra-utérines et la stérilité.
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