Printemps et allergies, en avance d’une dizaine de jours

Cette année, le printemps arrive plus tôt. Il s’accompagne du retour du soleil et de température plus clémente. Le début de la pollinisation est également en avance, en particulier dans le sud de la France. Pour les personnes sensibles, la vigilance est de mise afin de prévenir tout risque d’allergie. 

Risque d’allergie aux pollens de cyprès élevé dans le sud

Le printemps est très apprécié par bon nombre de personnes pour la douceur de la température et la beauté des arbres en fleur. Cependant, la saison va de pair avec la dispersion de grains de pollens en grande quantité. Transportés par le vent, ils sont de plus en plus allergisants à cause du réchauffement planétaire et du niveau élevé de pollution.

D’après le bulletin hebdomadaire du RNSA ou Réseau national de surveillance aérobiologie, les allergies sont en avance d’une dizaine de jours. Elles sont plus nombreuses et plus intenses en raison de la précocité du printemps. Elles se traduisent par une rhinite ou une conjonctivite associée à des démangeaisons du palais ou du nez.

Les régions du pourtour méditerranéen sont les plus touchées. Le risque d’allergie aux pollens de cyprès y est très important. Nice et Marseille enregistrent les plus fortes incidences. Ce pic devrait baisser dans un délai de 15 jours. Néanmoins, les personnes allergiques sont invitées à rester vigilantes. D’autres pollens allergisants sont en approche comme les pollens d’aulnes et de bouleaux.

Nombre de personnes allergiques en nette augmentation

En France, le nombre de personnes allergiques est estimé entre 10 et 30% de la population. En seulement trois décennies, celui-ci a quasiment triplé et continue d’augmenter. En période de pollinisation, les pollens allergisants sont très abondants durant les journées sans pluie et avec un vent modéré. Avec plus 35 000 pollens comptés à Avignon, le record a été battu la semaine passée.

En cas d’intensification des symptômes associée à une insuffisance des traitements classiques, il est préconisé de consulter rapidement un allergologue. En effet, si les allergies printanières sont souvent bénignes, elles peuvent être handicapantes en occasionnant une perte temporaire de l’odorat et du goût ou une grande fatigue. Il est même possible qu’elles dégénèrent en une infection ORL.

L’élimination des allergènes étant difficile en printemps, les allergologues recommandent en plus de réduire les contacts avec les pollens allergisants. Par ailleurs, il est conseillé de rincer les cheveux avant de dormir afin d’éviter que les pollens ne se déposent sur l’oreiller. Enfin, il est préférable d’aérer les chambres à coucher tôt le matin.