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Chirurgie ambulatoire, objectif 70% d’ici 2022

Rédigé par , le 15 January 2018 à 13h12

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Les actes de chirurgie ambulatoire permettent la sortie le jour même.

Les actes de chirurgie ambulatoire permettent la sortie le jour même.

Dans le cadre de la stratégie nationale santé horizon 2022, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a posé l’objectif de 70% d’actes chirurgicaux effectués en ambulatoire contre seulement 54% à l’heure actuelle. Le choix de ce type de prise en charge répond à des raisons médicales, mais surtout économiques. 

Un retard français persistant par rapport à ses voisins

Le glissement vers la chirurgie ambulatoire est inévitable selon Cécile Courrèges, Directrice générale de la DGOS ou Direction générale de l’offre de soins. Il conditionne même l’avenir de l’hôpital. La chirurgie ambulatoire fait partie des dynamiques de transformation actuelles du système de soins. Cela impose une organisation irréprochable pour permettre la sortie d’un patient le jour même de l’acte chirurgical.

Comparée à ses voisins européens, la France connaît un énorme retard dans ce domaine. Par exemple, le Danemark et la Suède sont déjà à 90%. Ce retard est en grande partie imputé au secteur public. La chirurgie ambulatoire dans le secteur privé a atteint un taux global de 56% en 2015. Pourtant, le taux national était juste de 43%.

D’après l’Assurance-maladie, cela s’explique d’abord par la grande diversité des séjours liée aux obligations du service public. Ensuite, le mode de financement ne favorise pas toujours le passage vers ce mode de prise en charge. Ainsi, un véritable engagement du secteur public est nécessaire pour atteindre cet objectif ministériel de 70% d’actes chirurgicaux en ambulatoire.

Des points de blocage à lever pour l’atteinte de cet objectif

Même si Agnès Buzyn a réaffirmé l’importance de basculer vers la chirurgie en ambulatoire, la ministre de la Santé est aussi consciente de la nécessité de lever certains points de blocage. Il est notamment impératif de mettre en place une meilleure coordination entre la médecine de ville et les hôpitaux pour garantir la qualité du suivi des patients.

Les territoires plus éloignés et moins desservis par les transports publics sont confrontés à un autre obstacle. Beaucoup de patients sont dans l’impossibilité de se rendre à l’hôpital très tôt le matin et de rentrer tard à leur domicile. Se pose par ailleurs la question du financement. Les actes de chirurgie en ambulatoire génèrent moins de recettes que les interventions réalisées en hospitalisation complète.

Le glissement vers la chirurgie ambulatoire répond également à la volonté d’Agnès Buzyn de combler le déficit de la Sécurité sociale qui s’élève à trois milliards d’euros. Pourtant, pour les patients comme pour les soignants, la réduction du nombre des lits ne constitue pas la solution, compte tenu du vieillissement de la population. 

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La Rédaction

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