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Troubles du sommeil, des médicaments aux effets méconnus

Rédigé par , le 12 November 2018 à 11h42

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Près d'un Français sur huit a consommé des médicaments contre les troubles du sommeil au moins une fois dans l’année.

Près d'un Français sur huit a consommé des médicaments contre les troubles du sommeil au moins une fois dans l’année.

Les troubles du sommeil sont susceptibles de provoquer fatigue, détresse ou encore réduction de la qualité de vie. Pour autant, la prise de médicaments pour dormir n’est pas recommandée pour des raisons de santé. Certaines références sont même à proscrire en raison de leurs effets indésirables trop peu connus.

Des effets secondaires en pagaille et des risques à prendre au sérieux

D’après Santé publique France, 45 % des Français âgés de 25 à 45 ans estiment ne pas dormir suffisamment. Par ailleurs, un Français sur huit a déjà pris au moins une fois dans l’année des médicaments prescrits sur ordonnance pour s’endormir. Pourtant, ils sont juste à peine plus efficaces qu’un placébo. Au contraire, ils aggravent les effets indésirables comme l’état confusionnel et la somnolence.

D’une efficacité relative, augmenter les doses de ces médicaments n’est d’aucune utilité. Cela accroit les risques d’une dépendance rapide. Ainsi, un an de sevrage peut être nécessaire après une prise inconsidérée de quelques semaines. A l’arrêt du traitement, les symptômes éprouvés sont renforcés. Ils sont associés à des crises d’anxiété, des cauchemars, etc.

Quant aux somnifères en vente libre, la durée des prises est beaucoup trop longue. Comme ils ont un effet sédatif de longue durée, les risques d’accidents de la route et de chutes sont plus élevés, en particulier chez les personnes âgées. S’ils donnent à l’insomniaque l’impression de bien dormir, ce dernier oublie en réalité qu’il a eu des microréveils.

Un appel à consulter et une ferme mise en garde contre l’automédication

Dans ses dernières recommandations de bonne pratique, la HAS ou Haute Autorité de Santé a rappelé qu’il n’existe aucun traitement médicamenteux indiqué contre l’insomnie chronique. La prise en charge consiste essentiellement à apporter un soutien psychologique et améliorer l’hygiène de vie. Il est conseillé aux patients atteints de troubles du sommeil de consulter un médecin avant de consommer un quelconque médicament pour dormir.

Le médecin est le mieux placé pour prescrire le traitement adéquat et déterminer sa durée en fonction des spécificités de chaque patient. A titre d’exemple, les benzodiazépines et autres molécules apparentées doivent être administrés avec parcimonie et sur de très courtes périodes. En plus, la dose est à diminuer progressivement afin de prévenir une dépendance.

En cas d’échec des benzodiazépines, le médecin peut prescrire des antihistaminiques sédatifs de type H1. Cependant, les recommandations européennes évaluent leur efficacité entre faible et modérée avec un risque d’accoutumance rapide. Quant à la phytothérapie et la mélatonine, aucune preuve scientifique ne permet à ce jour de vérifier réellement leur efficacité contre les troubles du sommeil.

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La Rédaction

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