Syndrome de Münchhausen : une mère empoisonne sa fille pendant 9 mois

Une jeune femme australienne vient d'être condamné à 6 ans de prison pour empoisonnement de sa fille de 4 ans. Les médecins ont conclu qu'elle était atteinte du syndrome de Münchhausen par procuration. 

Les faits sont des plus sinistres. Une maman de 23 ans a administré pendant neuf mois, de août 2012 à avril 2013, des médicaments anti-cancéreux à sa fille non atteinte de cancer. Elle s'est procuré ce traitement chimiothérapique en cachets de cyclophosphamide [molécule anti-cancéreuse] via internet, en provenance du Canada. La mère avait même créé une page Facebook d'appel aux dons suivie par près de 8000 personnes en faisant croire que son enfant nécessitait d'urgence une greffe de moelle. La fillette en question a frôlé la mort l'an passé à cause d'une intoxication. La mère a été placée en détention préventive depuis ce jour jusqu'à son procès, qui s'est déroulé récemment.

Une recherche de compassion de la part de l'entourage

Les experts missionnés ont conclu que la mère souffrait du syndrome de Münchhausen par procuration, qui est très différent de l'infanticide. Le but recherché n'est pas de tuer l'enfant mais d'attirer l'attention et la compassion. Le Docteur Le Heuzey explique « Ce qui plaît surtout à ces parents, c'est de voir les gens autour d'eux saluer leur dévouement et leur présence. La plupart du temps ils ne se sentent exister qu'en étant le parent d'un enfant malade ». Ce syndrome se caractérise le plus souvent par une forme grave de sévices à l'enfant provoquées de manière délibérée par l'adulte en charge, principalement la mère biologique. Ce syndrome a été découvert en 1977 par le pédiatre anglais Roy Meadow, qui a estimé avoir fait face à 400 cas. Cependant, en France, l'ampleur du syndrome est difficilement dénombrable.

Ce syndrome peut être détecté par l'association de quatre critères. Tout d'abord, une maladie survient brusquement chez l'enfant, sans précédents médicaux. Ensuite, les consultations médicales sont répétées. Les parents nient connaître la cause des symptômes. Et enfin, les symptômes régressent lorsque l'enfant est séparé de ses parents. Les symptômes provoqués par les parents sont majoritairement l’apnée, empoisonnement, les saignements provoqués par des anticoagulants et des diarrhées ou vomissements.