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Délaisser le jargon médical pour mieux soigner les patients

Rédigé par , le 09 January 2018 à 12h04

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médecin en consultation

médecin en consultation

D’après le Pr Jacques Bringer de l’Académie de médecine, la médecine doit être spécialisée, innovante et efficace. Toutefois, elle doit garder par-dessus tout sa dimension empathique et relationnelle. A ce titre, il est nécessaire pour les médecins d’adapter leur vocabulaire afin de ne pas brouiller la communication avec leurs patients. 

Des termes médicaux susceptibles de nuire à la compréhension

Pour le commun des mortels, le jargon médical ne signifie rien de concret. Au contraire, lors de la consultation, certains termes médicaux incompris ou mal compris peuvent être sources d’angoisse supplémentaire. Pour les patients, cela risque fort de nuire à la compréhension de leur état de santé et de leur traitement. Tel est le résultat d’une étude britannique publiée dans British Dental Journal.

Selon le Dr Corinne Perdrix, médecin généraliste à Villeurbanne et responsable d’ateliers de communication à la faculté de médecine Lyon-Sud, cela vient du désir des médecins de bien faire. Ils fournissent un trop-plein d’informations scientifiques en pensant informer au mieux leurs patients. Pourtant, pour ces derniers, les termes médicaux sont vides de sens même avec une explication exhaustive.

Cette situation d’incompréhension n’est pas propice au développement d’une bonne relation médecin-patient. Il est essentiel pour les médecins de questionner leurs patients sur ce qu’ils ont compris. Cependant, un malade ne dira quasiment jamais à son médecin qu’il n’a rien saisi. Or, une décision médicale partagée garantit les meilleurs choix thérapeutiques et l’observance des traitements.

Des médecins humains pour une bonne relation avec les patients

Pour les besoins de cette étude, les médecins du King’s College Hospital de Londres ont posé à des patients âgés de 15 à 87 ans, assis en salle d’attente, des questions à choix multiples sur leur connaissance et leur compréhension du jargon médical. Ainsi, plus de 25% des personnes interrogées ne connaissaient pas des termes comme lésion, bénin et malin.

Les auteurs insistent ainsi sur la nécessité d’adapter le langage médical utilisé au cours d’une consultation. Les malades qui ne comprennent le mal dont ils souffrent et leurs traitements, sont plus exposés aux complications et aux effets indésirables. Une récente étude australienne a d’ailleurs conclu que certains termes médicaux sont susceptibles d’influencer l’intensité des symptômes ressentis par les patients.

Comme la communication se situe au centre de l’observance et de l’éducation thérapeutique, beaucoup de facultés forment les futurs médecins pour être de bons communicants. Il leur est enseigné entre autres l’écoute des malades, la reformulation de leurs propos et la vérification de leur compréhension. Différentes techniques sont utilisées telles que les jeux de rôle. 

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