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Tuberculose, la pauvreté et la précarité mises en cause

Rédigé par , le 08 December 2017 à 13h15

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Les personnes en état de précarité sont plus sensibles à la tuberculose.

Les personnes en état de précarité sont plus sensibles à la tuberculose.

Maladie infectieuse, la tuberculose est causée par une bactérie dénommée Bacille de Koch, communément appelée BK. Contagieuse, elle s’attaque aux poumons mais est susceptible d’affecter d’autres organes tels que les reins et les os. En général, en France, la tuberculose affecte les personnes en situation de précarité. 

Tuberculose, une maladie oubliée de retour dans l’Hexagone

Maladie trop souvent négligée, voire oubliée, la tuberculose touche particulièrement les plus démunis. Dans les pays industrialisés, elle tend à décroître depuis des décennies mais oppose une forte résistance dans les grandes villes. Cela se traduit par une incidence plus importante, entre trois et cinq fois plus élevée que la moyenne nationale. La situation de la France ne fait pas exception.

En 2015, environ 4 750 cas de tuberculose ont été diagnostiqués dans l’Hexagone, dont plus de 70% étaient de la tuberculose pulmonaire. Les sans domicile fixe et les migrants issus de pays pauvres sont les plus affectés. Les conditions dans lesquelles ils vivent favorisent cette maladie infectieuse. La malnutrition, l’insalubrité et la promiscuité constituent les principaux facteurs de risque.

Outre les disparités sociales, des disparités régionales ont également été constatées. La Guyane, Mayotte et la Seine-Saint-Denis sont les départements les plus durement touchés. En région Île-de-France, 60% des personnes infectées par la tuberculose sont originaires d’Afrique du nord et subsaharienne. N’ayant pas accès à un système de soins adéquats, le traitement et le suivi sont toujours compliqués.

Tuberculose, des souches multi-résistantes dues à un mauvais suivi

Le traitement classique de la tuberculose consiste à administrer au malade une association de six antibiotiques pendant six mois. Durant les deux premiers mois, le médecin prescrit de la rifampicine, de l’isoniazide, du pyrazinamide et de l’éthambutol. Les quatre mois suivants, le malade ne prend plus que de la rifampicine et de l’isoniazide. La guérison est conditionnée par la bonne observance du traitement.

A l’inverse, un mauvais suivi de ce long traitement contribue à l’apparition de formes multi-résistantes de tuberculose. Celles-ci sont plus répandues dans les pays de l’Europe de l’Est. Néanmoins, le nombre des souches résistantes en France continue d’augmenter. En 2015, les autorités sanitaires en ont identifié 98 contre 50 en 2010, soit une hausse de presque 100%.

A ce titre, la mise au point de nouveaux traitements permettant de lutter contre la tuberculose normale et les formes multi-résistantes est d’une importance capitale. La prolifération de ces souches constitue un frein à la réalisation de l’objectif mondial d’éradication d’ici 2030 de la tuberculose, maladie faisant encore des ravages dans les pays pauvres. 

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La Rédaction

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