Suggestions

Spécialités les plus consultées

Suggestions

Choisissez une région

Espace Pro
/ / Autisme, le coût de la prise en charge trop onéreux

Autisme, le coût de la prise en charge trop onéreux

Rédigé par , le 07 June 2018 à 12h01

Vous aimez cet article ?
Le Plan autisme 2018-2022 propose un forfait d’intervention précoce jusqu’à six ans seulement.

Le Plan autisme 2018-2022 propose un forfait d’intervention précoce jusqu’à six ans seulement.

Depuis plusieurs années, les associations et élus politiques français ne cessent de dénoncer le retard de l’Hexagone dans la prise en charge de l’autisme. En avril 2018, le gouvernement a ainsi lancé le Plan autisme 2018-2022. Appelé Stratégie nationale pour l’Autisme, il constitue une grande avancée dans le domaine.

Pour une égalité de l’accès aux soins en matière d’autisme

Le Plan autisme 2018-2022 comporte une série de mesures visant plusieurs objectifs. Il doit notamment favoriser l’établissement d’un diagnostic précoce et la mise en place d’une prise en charge adéquate. Il doit en plus faciliter l’intégration à l’école des enfants autistes. Cette nouvelle stratégie accorde aussi une place essentielle à la recherche et prévoit l’allocation de plus de fonds.

Si les députés saluent l’initiative, ils relèvent cependant certaines insuffisances. La prise en charge d’un autiste coûte en moyenne à sa famille 3 000 euros par an, un montant jugé trop élevé. De plus, une enquête de la Cour des Comptes révèle que l’accès aux soins est encore inégal. La prise en charge dépend des moyens financiers des parents.

Par ailleurs, Florent Chapel, président d’Autisme Info Service, rappelle que l’autisme est un trouble incurable et ne s’arrête pas à l’enfance. Ainsi, il est important de penser à un système de remboursement de la prise en charge pour les autistes plus âgés. Or, le Plan autisme 2018-2022 ne propose qu’un forfait d’intervention précoce jusqu’à six ans.

Vers la création d’un annuaire des professionnels compétents

Plus la prise en charge de l’autisme débute tôt, meilleur est le pronostic d’évolution. Pourtant, beaucoup d’enfants autistes ne bénéficient pas de diagnostic et de suivi précoces. D’ailleurs, la Haute autorité de santé regrette que les délais avant la prise en charge soient trop longs. En France, le diagnostic d’un trouble du spectre autistique n’est établi qu’aux alentours de trois à cinq ans.

Pour cause, les pédiatres ne sont pas toujours compétents en matière d’autisme. De même, les professionnels comme les psychologues, les ergothérapeutes et les orthophonistes, vers qui les familles sont orientées, ne disposent pas des compétences indispensables pour travailler avec les autistes. A ce titre, il est recommandé de mettre en place un annuaire des professionnels de santé spécialisés dans le domaine.

En plus d’être compétents en matière d’autisme, ils doivent respecter les recommandations de bonnes pratiques publiées par la HAS. Enfin, il est primordial de lister les formations initiales et continues pour les professions, aussi bien médicales que paramédicales, en adéquation avec ces recommandations. Les approches psychanalytiques devraient être proscrites.

Vous aimez cet article ?
L'auteur
La Rédaction

La Rédaction

Rédacteur

commentaires