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Syndrome du burn-out et désamour envers le travail

Rédigé par , le 06 October 2017 à 12h09

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Burn-out ou épuisement professionnel.

Burn-out ou épuisement professionnel.

Aussi appelé syndrome d’épuisement professionnel, le burn-out est caractérisé par un état de fatigue généralisée. Il se développe à la suite d’un épuisement tant physique qu’émotionnel et psychique. En plus de la sensation de perte d’énergie, le désamour envers le travail fait partie des nombreux autres symptômes du burn-out. 

Crise personnelle profonde due aux souffrances au travail

Exercer la profession de ses rêves et occuper un poste à responsabilité devraient être sources d’accomplissement personnel et de bien-être. Bon nombre de ces salariés ressentent pourtant du désamour professionnel au bout de quelques mois seulement ou de quelques années. En effet, le contexte ne favorise pas la satisfaction de leurs besoins affectifs et relationnels et engendre une crise personnelle profonde.

Les difficultés relationnelles au travail se manifestent entre employeur et salariés mais aussi entre les employés eux-mêmes. Un salarié dont les compétences sont reconnues mais qui n’a jamais reçu les félicitations de son employeur pour son travail finit forcément par être frustré. Par ailleurs, un employé mis à l’écart par ses collègues éprouve au fil du temps du stress et de l’anxiété à venir travailler.

Le syndrome d’épuisement professionnel s’installe ainsi progressivement. D’après Benjamin Chaminade, Consultant en Ressources humaines et en Management et auteur d’une quinzaine d’ouvrages, le désamour du travail toucherait jusqu’à 70% des employés. Ils garderaient juste leur emploi par défaut. Ils estiment qu’ils ne peuvent pas trouver mieux ailleurs.

Recherche permanente de la rationalisation des entreprises

Considéré comme le mal des entreprises du 21ème siècle, le burn-out est lié à l’invasion des nouvelles technologies dans le milieu professionnel et l’évolution des organisations du travail. L’explosion du numérique a effacé la frontière entre vie privée et vie professionnelle. A cela s’ajoute la « protocolisation » de la vie émotionnelle des employés par les entreprises qui sont en quête permanente de rationalisation.

Les organisations placent les priorités managériales au-dessus de tout. L’atteinte des objectifs prime sur n’importe quelle autre considération. Selon Philippe Zawieja, Psycho-sociologue et Chercheur associé à l’Ecole des mines de Paris et à l’université de Sherbrooke, les entreprises éliminent tout « obstacle nécessaire » comme le temps de réflexion et la critique. Seul compte le bon déroulement des process.

Eric Albert, Psychiatre et Coach d’entreprise, pointe du doigt la souffrance et l’insécurité que génère cette politique du « toujours plus vite et plus efficace ». L’échange est perçu comme inéquitable par les salariés. Il leur est demandé d’être créatifs et eux-mêmes. Or, les initiatives personnelles et les idées novatrices sont refoulées. 

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La Rédaction

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