Suggestions

Spécialités les plus consultées

Suggestions

Choisissez une région

Espace Pro
/ / La bio-impression 3D comme traitement des brûlures graves

La bio-impression 3D comme traitement des brûlures graves

Rédigé par , le 31 January 2017 à 11h41

Vous aimez cet article ?
Les brûlures graves sont difficiles à traiter

Les brûlures graves sont difficiles à traiter

L’impression 3D a fait son entrée dans le domaine de la médecine depuis quelques années. D’énormes progrès ont été réalisés comme des prothèses sur-mesure telles qu’une mâchoire en titane ou un crâne en plastique. Actuellement, des scientifiques mènent un essai de phase I pour traiter les brûlures profondes. 

Impression des cellules de la peau directement sur les plaies

La peau constitue le plus grand organe du corps humain. Si les brûlures légères sont faciles à soigner, les plaies consécutives à des brûlures graves et étendues sont compliquées à traiter en plus de laisser d’importantes cicatrices inesthétiques. Ainsi, les grands brûlés s’exposent à un risque d’infection extrêmement élevé. Dans la majorité des cas, cela laisse aussi des impacts psychologiques.

Différentes méthodes existent ou sont en cours de développement pour faciliter et accélérer la cicatrisation. Une équipe de chercheurs de l’Université de Wake Forest teste à l’heure actuelle à des fins militaires la bio-impression 3D comme traitement des brûlures graves. Cela consiste à imprimer directement sur les plaies des cellules de la peau.

Pour ce faire, ils utilisent une imprimante spécialement conçue à cet usage et une encre à base de plusieurs types de cellules. Un scanner procède au préalable à une évaluation de la taille et de la profondeur de la plaie. Ensuite, il guide l’imprimante avec une précision chirurgicale lors de l’application des diverses couches de cellules aux niveaux adéquats de la peau.

Nouvelle technique de cicatrisation aux nombreux avantages

L’objectif des chercheurs est de parfaire cette technique de cicatrisation pour en faire profiter les soldats américains à un horizon de 5 ans avant d’étendre son application au grand public. Elle apparait comme une alternative à la greffe de la peau, le traitement standard des brûlures graves. Sur un champ de bataille, il est difficile d’avoir un accès rapide aux substituts adaptés pour réaliser une greffe.

En plus de sa mise en œuvre facile et moins onéreuse, la technique de bio-impression 3D de cellules de la peau présente un autre avantage. Un prélèvement d’un dixième de la taille de la brûlure est suffisant pour procéder à la culture des cellules cutanées nécessaires pour combler le lit de la plaie.

Par ailleurs, les risques d’infection et de rejet sont minimes comparés à une greffe. Les essais sur des souris ont donné des résultats encourageants. Au bout de trois semaines, les rongeurs traités avec la technique ont été en pleine forme. De plus, les parties brûlées de leur corps ont été entièrement recouvertes d’une membrane cutanée. 

Vous aimez cet article ?
L'auteur
La Rédaction

La Rédaction

Rédacteur

commentaires