Aidants familiaux, pierre angulaire de l’HAD

L’HAD ou hospitalisation à domicile offre à un malade la possibilité de rester à la maison, dans un environnement familier, et de continuer à recevoir les soins et traitements dont il a besoin. Si cette solution présente plusieurs avantages, elle exige une bonne préparation et le respect de certaines conditions. 

Les aidants familiaux et les difficultés rencontrées

Le ministère de la Santé encourage l’HAD dès le début des années 2000. Toutefois, ce mode d’hospitalisation n’a été reconnu qu’en 2009. Dans le cadre de l’hospitalisation à la maison, les interventions des professionnels de santé sont organisées et coordonnées par le médecin traitant pour prodiguer des soins de type hospitalier. La présence d’un proche comme aidant est nécessaire.

Le terme aidant familial désigne toute personne venant en aide, à titre non professionnel, en partie ou totalement, à un patient dépendant ou handicapé de son entourage, pour les diverses activités de la vie quotidienne. En France, les aidants familiaux sont plus de 11 millions selon la Fondation April. Ils sont souvent confrontés à deux contraintes majeures.

La première difficulté relève de la souffrance inhérente à la présence à la maison d’un proche dément, malade ou en fin de vie. Cela pousse les aidants familiaux à ne jamais se plaindre et solliciter de l’aide. Ils finissent par s’isoler inconsciemment. La deuxième difficulté est l’obligation de composer avec beaucoup d’intervenants et le sentiment de perdre son intimité.

Les modestes aides apportées aux aidants familiaux

Les contraintes subies par les aidants familiaux ne sont pas sans conséquence sur leur état de santé, tant physique que mental. 47% manifestent un impact négatif sur leur santé physique et 42% mentionnent un effet néfaste sur leur moral. Outre l’isolement social, ils sont victimes de stress et d’épuisement. Or, ils les minimisent et n’extériorisent pas leurs besoins.

A l’heure actuelle, il existe des aides pour les aidants familiaux telles que le congé de soutien familial, le congé de solidarité familiale et le congé de présence parentale. De plus, des aides financières leur sont allouées comme la prestation de compensation du handicap, l’allocation personnalisée d’autonomie et l’allocation adulte handicapé. Cependant, celles-ci apparaissent modestes comparées aux énormes efforts qui leur sont demandés.

Pourtant, les pouvoirs publics devraient favoriser un peu plus l’HAD. En effet, selon le Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance-maladie, une journée d’hospitalisation à la maison coûte 196 euros contre 703 euros pour une journée d’hospitalisation classique. D’autres aides sont à l’étude comme le droit au répit sous la forme d’un hébergement temporaire.