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« Surprescription » de médicaments pendant la grossesse

Rédigé par , le 26 October 2017 à 15h18

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La prise de médicaments pendant la grossesse doit être validée par un médecin.

La prise de médicaments pendant la grossesse doit être validée par un médecin.

La France est déjà réputée comme la plus grande nation consommatrice de médicaments. Une étude réalisée par l’INSERM et publiée dans la revue Pharmacoepidemiology and drug safety a révélé que les femmes enceintes dans l’hexagone prennent aussi trop de traitements pendant leur grossesse. Pourtant, cela n’est pas sans risque. 

Prescriptions utiles mais dangereuses pour la mère et l’enfant

Afin d’aboutir à leur conclusion, les chercheurs ont analysé les données collectées sur plus de 28 000 femmes enceintes. En moyenne, elles se voient prescrire entre 11 et 14 médicaments, un chiffre jugé élevé. A titre de comparaison, les prescriptions sont limitées à 3 médicaments par grossesse aux Etats-Unis, contre 8 en Hollande et 2 à 7 en Allemagne.

D’après les chercheurs, l’étude a pris en compte les médicaments au sens strict du terme mais aussi les vaccins, les vitamines et les produits homéopathiques. Les prescriptions sont parfois utiles telles que les supplémentations en fer. Celles-ci sont nécessaires pour les femmes ayant un déficit en globules rouges à leur 6ème mois de grossesse.

Par contre, d’autres prescriptions présentent des risques pour la mère et son enfant comme le Valproate ou Dépakine, un médicament tératogène. Même les médicaments qui contiennent du paracétamol sont dangereux. Ce principe actif favoriserait les troubles du comportement et est associé à une réduction de la production de testostérone chez les garçons et une baisse de la fertilité chez les filles.

Attention aux dangers de l’automédication chez la femme enceinte

L’Agence nationale de sécurité du médicament rappelle ainsi qu’une femme enceinte ne doit en aucun cas consommer un médicament sans avoir préalablement consulté un médecin. Si le traitement est indispensable, il revient au professionnel de santé d’évaluer le rapport bénéfice-risque pour la patiente et le fœtus. L’automédication est formellement déconseillée afin de ne pas exposer l’enfant à naître à des risques évitables.

Pour les femmes enceintes souffrant de maladies chroniques telles que le diabète, l’asthme ou l’hypertension artérielle, il est fortement préconisé d’anticiper la grossesse. En effet, favoriser le contact entre le gynéco-obstétricien et les différents spécialistes est fondamental pour éviter les interactions entre les médicaments ou corriger les traitements en cours de grossesse si cela s’avère réellement nécessaire.

Pour aider les femmes enceintes à s’y retrouver, la Direction générale de la Santé a annoncé mi-octobre la mise en place de deux pictogrammes « interdit » et « danger » sur les boîtes de médicaments interdits ou déconseillés durant la grossesse. Ces pictogrammes devraient offrir une meilleure visibilité des informations relatives à ces risques. 

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La Rédaction

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